Dans un mail adressé à l'ensemble des salariés, Steve Ballmer a confirmé hier que Microsoft poursuivait le plan de suppressions de postes présenté en janvier dernier et pourrait même aller plus loin. L'éditeur avait annoncé qu'il allait tailler dans les effectifs à hauteur de 5%, soit environ 5 000 postes. La deuxième charrette devrait toucher 3000 personnes dans le monde, qui s'ajoutent aux 1 400 déjà remerciées en début d'année. Steve Ballmer a indiqué qu'il allait surveiller de près l'impact de la récession économique sur le groupe et que de nouvelles décisions pourraient être prises, sans toutefois préciser quel délai de réflexion il se donnait. Initialement, ce plan de restructuration devait s'étaler sur 18 mois, mais il est fort probable que Microsoft atteigne ses objectifs avant, sans doute pressé par les mauvais résultats du troisième trimestre 2009. Pour la première fois depuis sa création, il y a 23 ans, Microsoft a vu son chiffre d'affaires baisser (-5,6%), et ce malgré les mesures de réduction des coûts mises en place en octobre 2008. Peu touchée par cette deuxième vague, la filiale française de Microsoft ne s'émeut pas de cette annonce. Seuls deux postes (à envergure internationale) sont concernés sur les 1 300 que compte l'éditeur dans l'Hexagone. « Les personnes touchées seront reclassées, comme en janvier », indique Pascal Vaché, délégué syndical CFTC et représentant du personnel chez Microsoft France. Selon lui, la France dispose par ailleurs d'un statut particulier auprès de Microsoft, car cette filiale reste rentable avec une croissance du chiffre d'affaires de l'ordre de 10%.