L'expatriation pour obtenir un travail qui plaît ne serait pas un obstacle pour un Français sur deux, selon une étude livrée par Randstad le mois dernier. Mais la séduction de l'expatriation est très variable selon les pays et la France n'est pas dans le peloton de tête au niveau mondial. Ainsi, si le départ à l'étranger est envisagé par la moitié des Français (dont 18% d'enthousiastes), 85% des Indiens et des Mexicains se disent prêts à partir dans les mêmes circonstances.

Fermant le classement, Japon, République Tchèque et Luxembourg ne risqueraient de perdre qu'un tiers de ses travailleurs. Le Japon est d'ailleurs le seul pays extra-européen qui se place derrière la France dans le classement. Espagne (65%), Italie (61%), Hongrie (60%), Norvège (59%), Grèce (57%), Royaume-Uni (55%), Portugal (54%) sont cependant devant la France. Même si la Norvège surprend au milieu de la liste, on peut constater un poids important de la séduction de l'expatriation dans les pays où la crise est particulièrement importante.



Malgré tout, il faut rappeler que 3% seulement des travailleurs en Europe proviennent d'un pays de l'Union différent de celui où ils travaillent. De nombreuses barrières sont citées par les répondants comme les différences de droit social ou la barrière de la langue.