Après les manifestations anti-UberPop, la Justice française s’intéresse de près aux dirigeants européens de l’entreprise américaine. Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, et Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur pour l'Europe de l'Ouest, ont été placé en garde à vue hier par la police judiciaire parisienne dans le cadre d’une enquête sur le service UberPop ouverte en novembre 2014. Selon une source judiciaire, ils seront déférés au parquet ce matin.

L’application pour smartphones UberPop est en effet qualifiée d’illégale puisqu’elle permet d’organiser le transport de personnes en contrevenant à la loi Thévenoud du 1er octobre 2014. Nonobstant les dires d’Uber, la requête de QPC adressée au Conseil Constitutionnel et les 2 plaintes déposées contre la France auprès de la Commission européenne, la loi Thévenoud est très claire puisqu’elle interdit toute prestation de transport routier payante à quiconque n'étant pas enregistré en tant que chauffeur de taxi ou véhicule de tourisme avec chauffeur. En octobre dernier, la firme de VTC avait été condamnée à 100 000 euros d’amendes par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir présenté comme du covoiturage une offre payante de transport de particuliers. En France, 1 million de personnes utilisent les services d’Uber dont 400 000 personnes pour le seul UberPop.