Le 12 février 2010, le groupe « d'experts numériques » sollicité à l'automne dernier par Bercy a remis son rapport sur l'amélioration de la relation numérique entre usagers et administration au ministre du Budget et de la Réforme de l'Etat Eric Woerth et à la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet. Il préconise 25 mesures pour améliorer la relation entre administrations et usagers dont dix plus particulièrement mises en avant (à partir de la page 8 du rapport). Trois axes ont été dégagés dans lesquels s'inscrivent les mesures proposées : améliorer la présence de l'administration sur Internet en la rendant plus claire et identifiable ; accroître la personnalisation des services (dans la lignée de mon.service-public.fr) ; et enfin améliorer les interactions entre usagers et administrations en donnant davantage la parole à ceux-ci. Premières mesures pour les sites web publics La commission était composée de Franck Riester (député de Seine-et-Marne), Yseulys Costes (PDG de la société 1000mercis), Rachel Picard (directrice générale de voyages-sncf.com), Henri de Maublanc (fondateur d'aquarelle.com), Fabrice André (directeur de la relation client Orange France), Philippe Lemoine (PDG de LaSer), Arnaud Beaufort (directeur général adjoint de la Bibliothèque nationale de France) et Benjamin Bejaum (co-fondateur de Dailymotion). Elle a cherché à appliquer aux administrations françaises les meilleures pratiques disponibles en matière de relation clients/usagers/citoyens. « Contrairement aux idées reçues, la France n'a pas à rougir » de son e-administration a cependant rappelé Franck Riester dans son intervention. Les premières mesures proposées, les plus emblématiques peut-être, concernent les sites web publics. Plus de 10 000 ont été recensés. Aucun n'a la même ergonomie ou la même charte graphique, y compris au niveau de symboles nationaux comme le drapeau ou la Marianne. La commission a donc proposé de diviser par dix le nombre de sites pour éviter les redondances et rationaliser les accès, de concevoir une charte graphique et ergonomique (une signature claire et identifiable des sites publics), et de trouver une politique cohérente en matière d'URL et de noms de domaines. Eric Woerth a rappelé qu'il avait déjà supprimé le très contestable administration24h24 qui a rejoint service-public.fr, fêtant ses dix ans.