Une enquête menée au Royaume-Uni par le cabinet d'études Opinion Matters* montre  que 68% des informaticiens cherchaient activement à quitter leur emploi actuel pour cause de stress. Malgré des améliorations sur les pressions budgétaires, le niveau d'insatisfaction au travail chez les professionnels des nouvelles technologies dans ce pays n'a que très légèrement diminué en 2013.

Outre l'évaluation du niveau de stress des répondants au travail, l'étude a listé leurs opinions sur les principaux facteurs de stress. Les sondés ont également été interrogés sur le niveau de stress au travail comparé à celui de leurs amis et de leur famille, et comment il affectait leur vie personnelle et professionnelle. Cette année 67% des professionnels IT ont estimé que leur travail était stressant, soit un point de moins seulement qu'en 2013, lorsque la même enquête a été effectuée. Plus d'un tiers (36%) des sondés disent avoir manqué des évènements dans leur vie sociale suite à une accumulation de  problèmes à leur travail, tandis qu'une proportion similaire signale ne pas avoir pu passer de temps avec leur famille en raison des exigences de leur vie professionnelle.  28% des informaticiens interrogés signalent des pertes de sommeil en raison de pressions liées au travail,  19% assurent avoir eu des maladies liées au stress - ce qui est supérieur comparé à  2013 - et 15%  se plaignent de se sentir en mauvaise condition physique en raison des exigences professionnelles.

8 à 12 heures par semaine non rémunérées

Les conditions de travail ont également des conséquences sur la vie affective  des informaticiens. Ils sont 17% à avouer qu'une relation amoureuse peut échouer ou être gravement endommagée par leur métier. 24% estiment être les plus stressés dans leur groupe social ou familial. Le management est clairement désigné comme  étant le principal facteur contribuant au stress au travail. Pour plus de la moitié des répondants,  la gestion des équipes constitue la plus grande source de stress.  24% citent un manque de budget et de personnel pour réaliser le travail, un  taux en légère amélioration comparé à  2013, ce qui reflète l'amélioration du marché de l'emploi au Royaume-Uni. Comme à leur habitude, les équipes informatiques font des heures  supplémentaires. Ils travaillent plus que les 48 heures de travail hebdomadaires prévues par la directive européenne,  souvent sans rémunération supplémentaire. En moyenne, les informaticiens interrogés au Royaume-Uni  par Opinion  Matters travailleraient six heures de plus par semaine, en plus de leurs heures de travail déclarées. 20% feraient entre 8 et à 12 heures supplémentaires non rémunérées par semaine.

L'éditeur de logiciels GFI Software, a commandé cette étude à Opinion Matters. Sergio Galindo, directeur général de la division infrastructure de GFI, a déclaré : « L'informatique est  réputée pour être l'un des métiers des cols blancs le plus stressant  à réaliser, et maintenant plus que jamais compte tenu du rôle crucial qu'elle joue dans divers domaines  qui vont de l'e-commerce jusqu'à  la gestion des installations ». Il considère « que fournir des budgets informatiques réalistes aide beaucoup, mais qu'il existe des changements en matière de productivité qui peuvent aussi déstresser le service informatique de manière significative. Par exemple, en  investissant dans la technologie afin d'automatiser les activités qui requièrent beaucoup de travail, comme le déploiement des mises à jour logicielles, la gestion étendue des réseaux WiFi, et la myriade de terminaux mobiles que les utilisateurs apportent sur leur lieu de travail.