La plateforme APB - pour admission post bac qui repose sur une version revue de l'algorithme d’acceptation différée de Gale et Shapley - est dans le collimateur de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal. Il y a de quoi car à ce jour, ce sont près de 87 000 bacheliers qui ne sont toujours pas affectés à un établissement d'enseignement supérieur. « C'est un énorme gâchis et cette année il est encore amplifié par le fait que la démographie étudiante a mis sur le système APB 40 000 étudiants de plus et que pour la première fois les étudiants en fin de première année qui souhaitaient se réorienter ont été appelés aussi à utiliser ce système et, donc, ce sont 150 000 étudiants supplémentaires qui ont été mis en plus dans ce système. Cela ne peut plus durer », a expliqué sur France Inter lundi matin Frédérique Vidal. 

A partir du 18 juillet le système APB va cependant faire l'objet d'un changement, permettant de mettre à disposition des bacheliers 200 000 places dans l'Enseignement supérieur dont la disponibilité est assurée. Reste maintenant à savoir si ces dernières correspondent bien aux attentes des futurs étudiants et éviter un engagement par défaut.

180 millions d'euros d'économies pour 2018

Pour éviter que ce fiasco de l'admission post bac ne se reproduise l'année prochaine, une réflexion va être lancée à ce sujet : « Dès cette après midi une concertation va être lancée avec l'ensemble des acteurs de manière à trouver des solutions mises en oeuvre pour la rentrée 2018 », a fait savoir Frédérique Vidal. Des nouvelles conditions d'accès à la fac qui passent aussi bien par une bien meilleure orientation - aujourd'hui seulement 40% des étudiants inscrits en licence l'obtiennent au bout de 4 ans - que par la fin du tirage au sort.

Après avoir reçu une enveloppe supplémentaire de 700 millions d'euros par rapport à 2016, l'Enseignement supérieur devra réaliser 180 millions de demande d'économies cette année. Le premier ministre Edouard Philippe a demandé à tous les ministères de se serrer la ceinture, y compris celui de l'enseignement supérieur. Cela sera pris « sur les réserves de précaution, pas au fonds de roulement des universités », a précisé Frédérique Vidal.