10 000 participants de 90 pays et surtout 950 start-up, en majorité européennes, se sont réunies cette semaine à Dublin au Web Summit. Les unes en quête d'investisseurs, les autres de partenaires ou simplement de visibilité. Parmi elles, une vingtaine de jeunes entreprises suisses, actives dans des domaines aussi divers que le marketing (Cooala, Pitcher, Coolbrandz); le tourisme (Base7booking.com, Trekksoft); l'analyse de données (Hoosh, Faveeo, Teralytics) et même la relaxation (Zenytime). Après une journée passée à «pitcher» et avant une soirée «irlandaise», leurs réactions étaient très positives, même si certaines reconnaissaient que ce type d'évènement apporte peu en termes d'affaires.



Au Web Summit de Dublin, des géants du web ont côtoyé des start-ups. Crédit Conor McCabe Photography.

Quoi qu'il en soit, si la manifestation irlandaise fait le plein, c'est aussi grâce à la présence d'investisseurs et de médias d'Outre-Atlantique - l'eldorado pour de nombreux entrepreneurs du web. A ce titre, les organisateurs ont réussi deux jolis coups cette année avec l'ouverture du Nasdaq (l'Opening Bell) en direct depuis le Web Summit, et la présence du très en vogue Elon Musk, actuel CEO de Tesla.

Les géants du cloud parlent de son avenir Plusieurs responsables des leaders du web faisant également le déplacement, le Web Sumit est par ailleurs l'occasion d'échanges inhabituels et intéressants sur l'avenir du secteur. A l'instar de la table-ronde sur le futur du cloud avec Russel Acton (VP EMEA, Pivotal), Yuri Misnik (Amazon Web Services UK et Irlande), John Engates (CTO, Rackspace) et John Dillon (CEO, Engine Yard), lors de laquelle les concurrents ont d'abord évoqué les défis posés par le cloud hybride, qu'il s'agisse de mix public-privé ou public-public. Des problèmes liés notamment au manque d'interopérabilité entre les technologies et à la difficulté de gérer les différents clouds depuis un même outil de gestion. Rien de révolutionnaire dans les solutions évoquées, Rackspace positionnant sans surprise la plateforme Openstack comme le trait d'union entre les clouds, tandis que d'autres suggéraient que le concept de «containers» apporterait peut-être dans le futur l'abstraction et la flexibilité souhaitées.

Autre sujet abordé, l'avenir du IaaS et sa substitution par des solutions PaaS. Pour le responsable d'Amazon, il s'agit plutôt d'une évolution, citant divers services ajoutés à AWS qui le rapprochent d'un PaaS. Pour le CTO de Rackspace en revanche, on ne pourra jamais s'abstraire complètement de l'infrastructure, notamment pour optimiser le traitement de workloads spécifiques.

Le modérateur leur a finalement demandé s'il était possible qu'émergent des brokers de services IaaS, jonglant entre les offres en fonction du prix, de la demande et du SLA, et permettant aux entreprises clientes de réduire leurs coûts. Une évolution envisageable selon les participants à la table-ronde. «Il y a des économies bien plus faciles à faire ailleurs dans l'IT d'entreprise», a toutefois tenu à rappeler le responsable de Pivotal.


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