Il y a quelques années, les téléphones portables étaient assez robustes pour survivre à des chutes de deux mètres. Aujourd'hui, les smartphones sont dotés de grands écrans en verre plus fragiles que le plastique de leurs ancêtres. Malgré les progrès indéniables intervenus depuis le lancement des premiers smartphones, ABI ne prévoit pas l'arrivée de terminaux incassables en 2012. Les fabricants de mobiles ne sont pas de cet avis.

Plusieurs terminaux présentés comme « life proof » qu'on pourrait traduire par « antichoc », sont disponibles aujourd'hui, dont le Motorola Defy+, le Motorola Titanium, le Samsung Galaxy Xcover, le Casio G'zOne Commando et le Sony Experia Active. Les fabricants planchent sur des technologies susceptibles de rendre leurs appareils indestructibles. Nokia, Samsung, Sony et Toshiba ont présenté des prototypes de smartphones à écran souple, capables de résister aux pliages et à la torsion. Samsung semble compter beaucoup sur cette technologie, au point d'annoncer des tablettes et smartphones flexibles pour 2012.

La tablette ne sera pas un média de masse en 2012

En 2011, smartphones et tablettes ont souvent été au coeur de l'actualité high-tech, avec de nombreux lancements importants... et de nombreux échecs. Malgré l'importance croissante des tablettes, ABI ne les juge pas encore capables de devenir un support de média de masse. « Le WiFi étant le mode dominant de connexion à internet, les tablettes tendent à ne pas quitter le domicile de leurs propriétaires aux heures de bureau et d'école, tout comme un animal de compagnie. C'est un appareil incrémental, utilisé en même temps que les ordinateurs portables et les smartphones, il n'existe pas encore de configuration dans laquelle il les remplacer », explique Jeff Orr, spécialiste des mobiles chez ABI.

La cartographie d'intérieur limitée

En novembre, Google s'est mis à la cartographie d'intérieur, ouvrant les portes des magasins, aéroports et centres commerciaux aux internautes. Nokia, CSR, Ericsson, Mexens Technology et NextNav opèrent également dans ce domaine mais ces services, et leur corollaire de marketing localisé, n'atteindront pas la masse critique avant plusieurs années.

« Ce que nous verrons probablement en 2012, c'est le développement d'applications mobiles ponctuelles et de services gravitant autour de zones publiques d'affluence, comme les aéroports et les centres commerciaux », prévoit Patrick Connolly, spécialiste télématique et navigation chez ABI.