A défaut de parachute, Michel Combes a tout intérêt à ouvrir son parapluie pour faire face au torrent de critiques liées à sa prime de départ de son employeur, Alcatel. L'ancien directeur général d'ALU est en effet sous le feu nourri de détracteurs, pointant du doigt son énorme prime en actions estimée à 13,7 millions d'euros, fusse-t-elle versée sur 3 ans. Pour tenter d'éteindre la polémique, le comité de direction d'Alcatel-Lucent a décidé de diviser par près de deux sa prime de départ. Au final, Michel Combes ne percevra ainsi « plus » que 7,9 millions d'euros environ. Cette décision fait suite non seulement à l'émoi émanant de la classe politique que celui de l'Autorité des marchés financiers mais surtout du haut comité de gouvernement d'entreprise de l'Afep et du Medef qui avait rendu lundi dernier un avis salé sur ce sujet.

Dans un communiqué, Alcatel-Lucent apporte des précisions sur les sommes versées à Michel Combes : « Le montant correspondant à la rémunération variable pluriannuelle sera au maximum de 4 845 109 euros, ajusté à la baisse pour la tranche 2015 en fonction de l’atteinte des critères de performance fixés pour 2015. Le montant effectivement payé à M. Combes sera bien sur réduit des prélèvements sociaux associés. Il sera versé uniquement en cas de réussite de l’opération de rapprochement avec Nokia. » De plus : « Le montant de l’indemnité a été réduit à 3,1 millions d’euros avec un versement numéraire par tiers, et la durée de la clause portée à 40 mois jusqu’au 31 décembre 2018 ».

Un welcome bonus de 100 millions d'euros chez Numericable-SFR ?

Si la baisse de la prime de départ de Michel Combes a été dans le collimateur de nombreux observateurs, son cadeau de bienvenue au poste de directeur des opérations (COO) d'Altice, la maison-mère de Numericable-SFR dirigée par Patrick Drahi, fait aussi couler beaucoup d'encre. L'Obs avance ainsi un chiffre de 100 millions d'euros, sans que ce dernier ait cependant été confirmé par le groupe. « Un porte-parole a souligné que Michel Combes ne recevrait aucune rémunération pour son nouveau poste de président du conseil d'administration de Numericable-SFR, où il succède à Patrick Drahi. Les stock-options présentent un risque : si le cours de l'action Altice recule dans les années qui viennent, Combes ne recevra rien », précise par ailleurs notre confrère.