En difficultés financières depuis plusieurs années, l'équipementier franco-américain s'apprête à supprimer des emplois, jusqu'à 15 000 dans le monde (soit 22% de l'effectif total) dont 900 en France, soit un poste sur dix dans l'Hexagone. Il devrait par ailleurs créer 5 000 emplois, probablement sur les secteurs mis en avant dans le plan « Shift » présenté par en juin par le directeur général Michel Combes. Des informations qui nous ont été directement confirmées ce matin par la direction de la communication du groupe en France.

Le projet de réduction nette est donc de 10 000 postes dans le monde d'ici fin 2015, ainsi que l'indique par ailleurs, sans détour, le communiqué de presse publié par Alcatel-Lucent. Celui-ci précise également que « le plan de sauvegarde de l'emploi » (PSE) qu'il prépare en France « pourrait conduire à la  suppression d'environ 900 postes dès 2014 ». Des coupes qui interviendront, selon l'équipementier, « principalement dans les fonctions support, administratives et commerciales ». Le groupe précise qu'il prévoit ainsi que « le recrutement d'environ 200 jeunes ingénieurs et techniciens avec de nouvelles compétences technologiques ». 

Des externalisations de postes dans les services IT

900 autres postes seraient affectés en France, en particulier dans les services informatiques, selon le quotidien économique Les Echos qui indique que ces emplois seront externalisés, les salariés étant alors repris par des prestataires. Sur ces 900 postes touchés, il est également prévu des mutations.

Outre une orientation sur deux segments, les réseaux IP et les accès à très haut débit, fixe et mobile, le plan « Shift » composte aussi un volet réduction des coûts, à hauteur d'un milliard d'euros. Des actifs doivent être cédés. A l'issue du plan, les réseaux IP devront représenter 50% de l'activité.