Créée en 2011 par Romain Sambarino, président de la société, et dirigé par Vincent Jousse, CTO associé, Allo-Média s’est au départ engagé dans la mise en relation avec des annuaires téléphoniques spécialisés. La start-up a ensuite développé une solution de génération de leads qualifiés pour les professionnels locaux. Après 3 années de R&D et une 1ère levée de 3,5 M€, son logiciel Call Tracking Intelligent associe des technologies de reconnaissance vocale et de deep learning pour analyser les conversations en s’appuyant sur sa connaissance sémantique par métier. Cette technologie de cookie vocal transforme ainsi les appels reçus par les entreprises en données clients qu’elles peuvent immédiatement exploiter notamment à travers du reciblage publicitaire. Parmi ses utilisateurs, Allo-Média compte des groupes comme Allizanz, Engie, Groupama, Voyages-SNCF.com, Se Loger, PSA ou Voyage Privé.

La société vient de réaliser une autre levée, de 8 millions d’euros, dans un tour de table mené par Red River West, avec Serena Data Ventures et les fonds Data+AI de Serena Capital. L’équipe d’Allo-Média compte 22 personnes dont plus de la moitié impliquée dans sa R&D. Son laboratoire de recherche (baptisé la Wizardry) est installé au Mans. Il est piloté par Anthony Rousseau et réunit des docteurs spécialisés en intelligence artificielle, en reconnaissance de la parole et en sciences du langage issus du LIUM, le Laboratoire informatique de l’Université du Maine.

Une technologie bientôt déployée en anglais

Avec l’apport de fonds qu’elle vient d’obtenir, la start-up compte doubler son équipe technique et R&D dans les deux années qui viennent pour améliorer encore son analyse en temps réel, développer de nouvelles langues et créer des interfaces de visualisation de données. Elle va également poursuivre ses travaux pour faire passer l’analyse conversationnelle du signal audio à la classification de données en s’appuyant sur le deep learning.

Allo-Média va aussi profiter de sa levée pour sectoriser son approche commerciale et accélérer son développement, tant en France qu’à l’international, en particulier aux Etats-Unis. Sa technologie pourra être déployée en anglais dans quelques semaines.