Les actionnaires d'Altran Technologies se réunissent aujourd'hui, mardi 23 juin, en assemblée générale, notamment pour parler du plan de départ de 500 personnes, un plan exclusivement basé sur le volontariat. « Cette formulation est une manière de maquiller des licenciements purs et simples, dénonce Williams Osters, délégué syndical CFE CGC. La direction culpabilise les salariés en inter-contrat, ayant quinze ou vingt ans de maison, avant de les pousser gentiment vers la sortie. » Les syndicats redoutent que ne se reproduise, à grande échelle, ce qui s'est passé pour Altran CIS (consulting and information services), la branche conseil de la SSII. « Une trentaine de postes ont été supprimés sous couvert de volontariat au cours des derniers mois », selon Williams Osters. Les syndicats dénoncent également les orientations prises par le groupe, comme la mise en place de formation « bidons, conçues pour leur prise en charge avantageuse par les fonds mutualisés », plutôt que de recourir à des formations qualifiantes et certifiantes. Les suppressions de postes concernent essentiellement les consultants qui travaillent pour des clients dans le secteur automobile. En raison de la crise économiques qui a fortement marqué ce marché, Altran a enregistré en 2008 un bénéfice net en recul de 47%, à 11,4 M€. Lors de la publication de ses résultats, le groupe indiquait qu'il « ne s'interdisait pas d'appliquer des mesures similaires à d'autres pays et d'autres secteurs si ces derniers subissent une forte dégradation tout au long de l'année 2009 ». Autrement dit, Altran envisageait de faire appel aux départs volontaires et au chômage partiel. La mise en oeuvre de ce programme sera débattue avec les représentants du personnel le 26 juin à Paris et le 29 juin à Toulouse. Les syndicats pourraient de leur côté manifester leur inquiétude et leur mécontentement dès aujourd'hui, au pied de la Tour Libertis qui abrite le siège social d'Altran à Levallois-Perret.