Cheops Technology a réalisé un chiffre d'affaires de 62,8 M€ pour son exercice 2011-2012 (clos fin avril), soit - 4,3 % par rapport au précédent. Son résultat net bondit, lui, de 30,3 % sur la même période pour s'établir à 1,8 M€. Impactés par la baisse d'activité de la division Infrastructure de l'intégrateur, ces résultats sont en revanche tirés vers le haut par ses offres de cloud computing iCod (portées par les divisions Modernisation technologique et Infogérance), qui enregistrent une croissance à deux chiffres.

« En toute logique, notre activité Infrastructure a été pénalisée par la mauvaise conjoncture économique, entrainant un gel des projets ou un allongement des processus de décisions d'investissement et d'obtention des financements, souligne Nicolas Leroy Fleuriot, PDG de Cheops Technology. Mais ce n'est pas la seule raison. Nous constatons également un glissement de cette activité vers le cloud. C'est un effet de « vase communiquant », dont témoigne la très forte percée de nos offres iCod, supérieure de 80 % aux prévisions de l'exercice précédent. Bien sûr, nous avons gagné de nouveaux clients, mais parallèlement certains clients historiques de notre division Infrastructure ont basculé vers le cloud en 2011, comme par exemple le groupe Euralis à Pau ».

Une ambition et des acquisitions ciblées à prévoir

Pour le Président de Cheops Technology qui lancé en juin (avec un an d'avance sur ses plans d'investissements initiaux) la construction d'une deuxième salle d'hébergement sur son site de Canéjan, cette tendance forte va continuer d'impacter durablement le marché. « C'est une excellente nouvelle, car le cloud génère du chiffre d'affaires récurrent (les contrats iCod s'étalant de 36 à 60 mois) et offre de meilleurs taux de marge », affirme-t-il.

En l'occurrence, Cheops Technology voit également dans le succès du cloud computing l'opportunité de redynamiser son activité Infrastructure. L'intégrateur propose en effet depuis quelques mois une offre de « Cloud building » permettant aux entreprises qui ne souhaitent pas externaliser leur SI de construire leur cloud privé. Pour continuer à se développer sur ce marché, l'intégrateur aquitain qui emploie 350 personnes (dans 12 agences en France) envisage de procéder en 2013 à une ou deux acquisitions ciblées.