« Lorsque l'on fait la somme de tous les vents contraires que nous avons affronté, on se dit que Divalto aurait pu prendre le bouillon en 2010 », lance Thierry Meynlé, le président du directoire de l'éditeur de PGI. Mais malgré la perte de son principal partenaire intégrateur, Prodware, le rachat d'une entreprise en difficulté, Idylis, et un contexte économique difficile, le dirigeant présente ce matin les résultats annuels d'une entreprise qui n'a pas sombré. En effet, Divalto a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 11,5 M€, soit une progression de 17% dont 10% de croissance organique si l'on sépare les résultats d'Idylis. L'an dernier, les revenus de cet éditeur de logiciels de gestion en mode SaaS, racheté en mai par Divalto,  ont progressé de 30%. 

Cogesser a remplacé Prodware

La croissance d'Idylis tient notamment au travail réalisé par Divalto pour le doter d'un réseau de ventes indirectes. Jusqu'ici, l'entreprise limitait ses partenariats à la signature de contrats d'apporteurs d'affaires avec des cabinets d'expertise comptable. Ils sont aujourd'hui une soixantaine autour d'Idylis dont les trois quarts étaient déjà là avant l'acquisition. Le plus notable est qu'Idylis se soit entouré d'un réseau de distribution proprement dit grâce au recrutement de 40 revendeurs dont la moitié est issue du réseau de partenaires historiques de Divalto. Pourtant, cette avancée ne contente pas pleinement Thierry Meynlé. « Pour bien mailler le territoire, nous avons besoin d'au moins 300 revendeurs pour les logiciels Idylis », explique-t-il.

De nouveaux projets avec IBM

Le dirigeant de Divalto est en revanche beaucoup plus satisfait du travail réalisé par le réseau de distribution traditionnel des produits Divalto. Notamment parce que le portage du PGI Divalto sur la plate-forme IBM i (ex AS/400) en septembre 2009 a permis à l'éditeur de gagner de nouveaux projets avec les revendeurs IBM. En outre, son partenaire Cogesser est monté en puissance au point d'égaler Prodware qui générait 10% du chiffre d'affaires de Divalto. Globalement, Thierry Meynlé tire une grande satisfaction des résultats de Divalto en 2010 et ne manque pas de faire remarquer que « des concurrents tels que Cegid ou encore Sage France [Ndlr : respectivement +0,4% et +3% de CA en 2010] n'ont pas connu le même dynamisme que Divalto l'an dernier.»

Retour aux bénéfices en février

Certes, mais ces entreprises ont tout de même mieux tiré leurs épingles du jeux que Divalto en termes de bénéfices. Ainsi, bien que le résultat net de l'éditeur ressorte à 2 M€ grâce une réduction d'impôts, son résultat d'exploitation a, en revanche, reculé de 11% à -2,3 M€. Un chiffre à pondérer, puisqu'il intègre le million d'euros de pertes enregistrées par Idylis. « Nous sommes sur la bonne voie avec Idylis dont la situation a été en partie redressée sans tailler dans ses effectifs, indique Thierry Meynlé. Les premiers résultats se font d'ailleurs sentir puisque Idylis a été bénéficiaire pour la première fois au mois de février ».