Econocom présentait aujourd'hui ses résultats audités 2012. On connait l'essentiel, un chiffre d'affaires annuel en baisse de 3% à 1,5383 milliard d'euros, mais un résultat opérationnel courant en hausse de 11% à 74,1 million d'euros. Comment expliquer cette baisse du CA et cette bonne rentabilité ? La baisse du CA est due à deux phénomènes, une moindre performance au Bénélux, mais 2011 avait été très fort sur cette zone, et le désengagement de la société des petits comptes. Plus que jamais, Econocom cible les grands comptes et les ETI. 

D'autres chiffres confirment la bonne tenue de la rentabilité. Le résultat opérationnel passe de 46 ME à 68,6 ME, le résultat avant impôt de 34,1 à 64 ME. Le résultat net part du groupe s'élève en 2012 à 47,4 ME contre 21,5 ME.

La trésorerie finance les rachats

Elément intéressant, la trésorerie a permis de financer ces 5 acquisitions (*) réalisée en 2012. Fin 2011, la société avait une trésorerie brute de 145 ME, elle est de 80 ME fin 2012, entre temps Econocom a procédé à 5 acquisitions ciblées pour un montant total de 16 ME (représentant 50 ME de CA). Deux ans et demi après le rachat d'ECS, qui l'a fait doubler de taille, Econocom  a stabilisé ses structures et se prépare à de nouveaux enjeux.

La société mise par exemple sur les objets intelligents, le CA sur ce domaine est passé de 88 ME à 122 en 2012 avec des réalisations comme un chariot intelligent pour une compagnie aérienne, un stylo pour une compagnie d'assurance avec 380 contrats inclus  (cet iPen est au même prix qu'un PC portable).  La société va d'ailleurs installer un digital center à Puteaux dans l'un de ses immeubles. Il permettra de démontrer des solutions pour les hôpitaux ou la distribution.

La société se développe également sur des solutions de cloud computing, avec ses rachats ou par ses propres offrez, viCUBE et viSPACE. Elles restent encore modestes dans le chiffre d'affaires. Econocom veut se porter maintenant vers la location à l'usage, autour des objets intelligents et de la mobilité. Elle compte également procéder à de nouvelles acquisitions. La société vient de reprendre Exaprobe, elle va poursuivre en 2013 ce programme d'acquisition, mais toujours en restant ciblée et en poursuivant sa croissance organique. Dans un mois, elle annoncera son plan de développement pour les quatre ans à venir.

(*) 5 acquisitions : Centix dans la virtualisation en Belgique, Tactem dans la gestion de factures téléphoniques en France, Cap Synergy dans la sécurité, en France, France Systems dans le monde Apple en France, enfin, Ermestel, en Espagne et au Mexique pour la virtualisation.