Troisième trimestre consécutif dans le rouge pour Seagate. Avec 81 M$ de pertes sur les trois derniers mois de son exercice fiscal, le fabricant de disques durs fait nettement moins bien que les 160 M$ de bénéfices enregistrés un an auparavant. La direction du groupe invoque les 106 M$ de charges exceptionnelles, dont 85 M$ pour la restructuration de l'entreprise, pour justifier cet effondrement. Crise oblige, la demande des consommateurs et des entreprises s'est sérieusement affaissée par rapport à l'année dernière, concourant à un recul du chiffre d'affaires de 19%, à 2,35 Md$. On peut aussi noter que Seagate a pris très tardivement le train des SSD. Sur l'ensemble de l'exercice, la couleur dominante est également le rouge. Les pertes nettes s'élèvent à un impressionnant total de 3,09 Md$ et contrastent sévèrement avec le bénéfice de 1,33 Md$ réalisé en 2008. Même constat pour le chiffre d'affaire : il s'écroule de 23%, à 9,81 Md$. Pour autant, dirigeants et analystes ont le sourire. Les prévisions de la direction sont en effet pleines d'espoir avec des projections de chiffre d'affaires de 2,4 Md$ à 2,6 Md$ pour le trimestre à venir, soit plus que les estimations communiquées en juin pour cette même période. Seagate estime la demande entre 134 millions et 140 millions de disques durs au cours de son premier trimestre, alors que sa précédente fourchette était de 127 à 130 millions. Hauts les coeurs donc pour l'entreprise qui a annoncé le licenciement de près de 3000 personnes en janvier (6% des effectifs) et qui voit désormais « des signes d'amélioration du marché du stockage », tout en « abordant le trimestre avec prudence ». Les analystes sont ravis, la bourse aussi : le titre progresse de près de 10%.