Au sortir de ses deux jours d'audition auprès de la Commission européenne, Microsoft s'est dit plutôt confiant et a évoqué des avancées. Ces deux jours étaient la dernière chance pour Microsoft d'échapper aux 2 ME d'amende par jour - depuis le 15 décembre 2005 - exigés par Bruxelles pour cause de retard à son injonction. Le géant de Redmond affirme s'être conformé aux demandes de la commission en fournissant 12 000 pages de documentation et en proposant 500 heures de soutien technique aux développeurs de logiciels. Microsoft, ainsi que certaines entreprises, estiment que cela va au-delà des exigences de la commission. Cependant, les détracteurs de Microsoft - que la commission a entendus vendredi - estiment que c'est bien insuffisant à la conception de produits concurrentiels. Ainsi pour l'association ECIS dont font partie Oracle, IBM ou encore Nokia, le discours des entreprises témoins dans la défense de Microsoft n'est pas pertinent car les éditeurs en question "conçoivent des produits complémentaires aux produits de Microsoft, alors que l'objectif de la Commission est de permettre le développement de produits concurrents". Selon l'ECIS, le discours de Microsoft est toujours le même et le géant devra sans doute régler son amende. Le verdict sera prononcé d'ici quelques semaines. La Commission se donne ainsi le temps de compulser les documents fournis et de peser chaque décision.