Les diplômés des écoles d'ingénieurs de la promotion 2012 n'ont pas subi la crise de la même manière que les autres. Et ce sont les disciplines à fort contenu scientifique et technologique qui présentent les taux d'insertion les plus élevés. C'est ce qu'indique l'étude sur la situation des jeunes diplômés de 2012 publiée aujourd'hui par l'Apec. Elle révèle que dans l'informatique, près de 8 jeunes diplômés de niveau bac+4 ou plus sur 10 étaient en poste dans l'année suivant l'obtention de leur diplôme. Si ce taux est en baisse de 5 points par rapport à l'an dernier, il reste néanmoins satisfaisant. La nature du diplôme a une incidence certaine sur l'insertion des jeunes diplômés, les ingénieurs ayant habituellement plus de facilité à intégrer le marché de l'emploi. Pour preuve, 63% des jeunes issus de la filière sciences et technologies (ingénieurs toutes disciplines) sont en CDI.

Des salaires qui divergent

L'étude relève également que seulement 11% des titulaires de Bac+5 sont dans l'informatique. Côté salaires, on observe des niveaux très différents selon le type d'établissement. Ainsi le niveau moyen de rémunération annuelle brute pour un profil bac +5 sorti d'une école d'ingénieurs est de 32 100 euros, contre 21 300 euros seulement pour  un universitaire. L'écart est encore plus net en ce qui concerne la rémunération médiane. Alors qu'il n'est que de 22 800 euros brut par an pour les universitaires de niveau Bac +5, le salaire médian s'élève à 32 500 euros pour les ingénieurs diplômés, soit  43 % de plus. L'étude indique aussi que les diplômés des disciplines scientifiques (fondamentales ou technologiques) obtiennent beaucoup plus fréquemment que les autres le statut de cadre. Par ailleurs, la proportion des jeunes informaticiens travaillant dans le secteur public, soit comme contractuels, soit comme titulaires, n'est que de 12%.

Enfin, les jeunes diplômés de l'informatique semblent les plus satisfaits quant à  leurs perspectives d'emploi et à la reconnaissance qu'ils reçoivent pour leur travail. 77% pensent qu'ils vont évoluer dans leur carrière et 90%  disent manifester un intérêt certain pour leur mission.