En avril 2012, dans l'année suivant l'obtention de leur diplôme, 86%  des diplômés en informatique étaient en poste. C'est ce qu'indique l'étude sur la situation des jeunes diplômés de 2011 publiée aujourd'hui par l'Apec.  Si cette proportion est en recul de deux points par rapport à celle de la promotion antérieure, elle est en nette augmentation par rapport à 2009 (70%). Cette année encore, les diplômés d'écoles d'ingénieurs restent  les mieux lotis. Ils sont 8 sur 10 à être en emploi, contre moins de 7 sur 10 pour les universitaires. La durée moyenne de recherche reste en outre inchangée par rapport  à la précédente  promotion et s'établit à 2 mois. Cependant, crise oblige,  les diplômés de 2011 ont davantage anticipé leur arrivée sur le marché que l'année précédente : Les 60% qui sont en emploi ont démarré leur recherche avant la fin de leurs études, contre 55% pour la promotion 2010. Pour la plupart, c'est en répondant à une offre  qu'ils ont trouvé leur premier poste.

Des niveaux de salaires différents

Jusqu'ici tout va bien. Mais pour  Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec, la vigilance est de mise car le marché de l'emploi des cadres s'est fragilisé, et les entreprises ont l'intention de recruter moins de débutants qu'auparavant. Côté salaire, selon la nature des diplômes, on observe des niveaux très différents concernant leur rémunération actuelle, les ingénieurs déclarant plus fréquemment percevoir 30 000 euros ou plus comme salaire brut annuel (76%), contre seulement 36% d'universitaires. Parmi ces derniers, plus de la moitié gagnent entre 18 000 et 30 000 euros bruts par an. Les plus ambitieux en termes de salaire ont pour projet professionnel les fonctions informatiques, Leurs attentes en matière de rémunération, si elles sont les plus élevées (32 900 euros annuels), n'en demeurent pas moins réalistes puisque c'est dans l'IT que le différentiel entre rémunération espérée et rémunération perçue est le plus faible (- 600 euros).

Un focus de cette enquête montre également que la proportion de jeunes diplômés qui déclarent avoir trouvé leur emploi par le biais des réseaux sociaux en ligne demeure infime. Si plus d'un tiers des juniors ont décroché un poste par le biais d'Internet (+7 points par rapport à l'année précédente) et si l'utilisation de leur réseau a permis à 19% d'entre eux de trouver leur premier job, il s'agit le plus souvent d'un réseau de connaissances, non lié à Internet (18%). En effet, 1% seulement des jeunes diplômés se sont insérés professionnellement par le biais des plates-formes communautaires en ligne.