Apple a donc sauté le pas en publiant son premier rapport sur la transparence des requêtes gouvernementales pour l'accès à des données personnelles. La firme de Cupertino rejoint ainsi Google, Microsoft, Twitter, Linkedin dans cette démarche. L'initiative d'Apple intervient dans un climat tendu entre les acteurs de l'IT et la NSA. Le Washington Post a révélé la semaine dernière que l'agence de surveillance avait copié les flux de données de Google et Yahoo sans leur autorisation à partir de câbles de fibre optique. Une façon de faire qui n'est pas du goût du président du conseil d'administration de Google, Eric Schmidt qualifiant ces méthodes d'« outrages ».

Dans son rapport, Apple justifie sa publication par le fait que  « les utilisateurs ont le droit de savoir ce qui se passe avec les données confiées et il est de notre responsabilité de leur fournir cela avec la meilleure protection sur la vie privée ». Dans son introduction, la firme explique aussi pourquoi dans son tableau recensant l'ensemble des requêtes des différents pays, seuls les Etats-Unis comprennent une fourchette (par incrément de 1000) et non les chiffres exacts. « Le gouvernement américain ne permet pas de publier, à l'exception d'un fourchette, le nombre de requêtes, de comptes affectés ou quels contenus a été demandés comme les emails ». En conséquence, sur les 6 derniers mois, le gouvernement américain a fait entre 1000 et 2000 requêtes légales, sur 2000 à 3000 comptes. Le résultat pour chaque élément, demandes rejetées ou validées totalement ou partiellement, est compris entre 0 et 1000.

Pour les autres pays, la Grande-Bretagne arrive en deuxième position avec 127 requêtes. L'Espagne suit avec 102 demandes. Il faut attendre la 6èmeposition pour trouver la France avec 71 demandes d'accès à des comptes utilisateurs. Le taux d'acceptation d'Apple est relativement faible, 24%. La firme de Cupertino rappelle que les demandes sont majoritairement liées à des affaires criminelles ou à la recherche de personnes disparues.