Altice a décidé de s’exprimer sur les raisons qui ont conduit Bouygues à refuser son offre de 10 milliards d'euros pour racheter sa filiale télécoms. Dans un communiqué publié jeudi soir, la maison mère de l’opérateur Numéricable-SFR indique avoir « pris acte de la décision de Bouygues en regrettant que celui-ci, ni par ses conseils ni par ses équipes de direction, n'ait cherché à obtenir la moindre précision ou explication sur son offre avant la présentation à son conseil d'administration ». Le groupe s’est également exprimé sur les détails de l’offre adressée à Bouygues le 3 juin et complétée le 21 juin. Il a fait savoir qu’un paiement en numéraire de 9 milliards d'euros à la réalisation de l'opération était prévu assorti de plusieurs options permettant de verser le complément Altice a également assuré que le financement de l'opération était « intégralement assuré et sécurisé, sans condition, aux termes des lettres d'engagement jointes à la remise de l'offre de BNP, JP Morgan et Morgan Stanley ».

Des engagements sur le maintien de l'emploi

Afin d'assurer la bonne fin de ce projet et d’encadrer le risque réglementaire de non-réalisation, Atice a ajouté que sa filiale Numericable-SFR était entré en négociations exclusives avec Iliad/Free pour convenir de transferts de différentes catégories d'actifs, Concernant le côté social, le groupe a affirmé qu’il s'était engagé à « maintenir l'emploi des salariés de Bouygues Telecom dans des conditions similaires à celles qui avaient été souscrites pour l'acquisition de SFR ». Enfin Altice a assuré au gouvernement qu’il continuerait augmenter ses investissements, notamment dans le déploiement de la fibre et à participer pleinement à l'appel d'offres sur les fréquences 700 Mhz. Mardi denier, Bouygues a fait savoir qu’il rejetait l'offre d'Altice  en invoquant le risque d'exécution trop important de l'opération et sa volonté de préserver l'emploi de sa filiale télécoms.