L'agence pour l'informatique financière de l'Etat (AIFE) a indiqué aujourd'hui que le système de gestion Chorus, en panne depuis mercredi dernier, avait été rétabli ce matin, à 0 heure, et que les règlements des fournisseurs qui étaient de ce fait en attente avaient été mis en paiement. L'interruption du système a été causée le 19 juin par un « accident matériel » survenu dans les infrastructures de stockage hébergées par Bull et provoqué par une erreur d'intervention d'un sous-traitant de l'hébergeur.

Une réaction en chaîne, incluant le déclenchement du système incendie de la salle où se trouvaient les serveurs a causé la détérioration simultanée de « plusieurs composants majeurs d'une baie de stockage, pourtant équipée de systèmes de disques redondants de haut niveau -Raid 6- » a expliqué l'AIFE dans un communiqué. Un plan de reprise d'activité a donc été déclenché le 20 juin au matin. Mais le retour à la normale a toutefois été très long. Les données ont pu être restaurées et des opérations de vérification poursuivies pendant le week-end sans révéler d'anomalie.

Chorus exploite des logiciels SAP. C'est le coeur de l'application, concernant 25 000 utilisateurs, qui a été touchée. L'AIFE précise que l'application formulaires, utilisée par 30 000 personnes, a continué à fonctionner. Le système qui gère les échanges de fichiers n'ayant jamais cessé de fonctionner, il a été possible de traiter la quasi-totalité des flux envoyés en instance. L'agence précise qu'un fichier de 13 400 virements a été remis à la Banque de France ce matin pour un montant de 181 millions d'euros pour régler les factures en attente depuis le 19 juin. Il reste maintenant à régler, sur un plan juridique et financier, les conséquences de cette interruption avec le prestataire Bull. Et à améliorer le PRA...