Le calendrier s'accélère pour Arès, qui a déposé son bilan fin novembre. C'est le 6 janvier au plus tard que les candidatures à la reprise du groupe doivent être déposées. Le choix du repreneur devrait ensuite être annoncé par le tribunal d'Evry 15 jours après. Si les administrateurs judiciaires restent discrets sur l'origine des candidatures déjà déposées, il semble que plus de 10 entreprises se soient déclarées. « Le comité d'entreprise d'Arès ne doit pas être écarté plus longtemps de la procédure : il est responsable et souhaite comme tout le monde que le plus grand nombre d'emplois soient sauvegardés », indique Mina Chichib-Deydier, déléguée syndicale CFDT de l'entreprise et d'ajouter « cela étant, le tribunal ne fixera pas son choix uniquement sur le nombre de salariés repris, il prendra également en compte la pérennité des projets et défendra les intérêts des créanciers. Il est important et logique que les salariés soient impliqués dans cette analyse. »

Les salaires sont versés

Les 457 salariés d'Arès savent pertinemment qu'un plan social sera mis en place quel que soit le repreneur. Mais le nombre de licenciements reste une variable inconnue : il va d'une quarantaine (principalement le personnel administratif) à plusieurs centaines. En attendant le choix du tribunal d'Evry, ils étaient surtout impatients de percevoir leurs salaires pris en charge par le régime de garantie des salaires (AGS), qui s'est substitué à Arès, en cessation de paiement. « Le temps presse car le premier capital de l'entreprise est l'ensemble des compétences qu'il a accumulé, précise Mina Chibchib-Deydier. Pour l'entreprise comme pour eux-mêmes, les salariés n'ont aucun intérêt à quitter Arès avant que des décisions soient prises courant janvier. » Au final, la crainte du comité d'entreprise est que le choix soit justement déjà fait...