Pour maintenir son avantage sur Intel, ARM a dévoilé les noms de sa seconde génération de puces 64 bits à destination des smartphones et des tablettes. Ces designs de processeurs connus sous les noms de code Artemis et Maya ont déjà été licenciés par des fabricants de puces, a déclaré Simon Segars, CEO d'ARM, lors d'une conférence de presse consacrée aux résultats financiers de la firme

Le dirigeant a refusé de donner plus de détails sur ses prochains processeurs, notamment la date de disponibilité réelle de ces produits sur le marché. Il a toutefois indiqué que les futurs processeurs de la société visent non seulement les marchés des smartphones, des tablettes et des serveurs, mais également des secteurs comme les équipements automobiles et le réseau. « Artemis et Maya sont les fruits de l'investissement que nous avons fait au fil des ans en R&D», a déclaré M. Segars. « Les produits [que nous] créons nous aideront à maintenir notre part de marché ».

Apple, Samsung ou encore Mediatek profitent des designs ARM

A la différence de fondeurs plus complets comme Intel, ARM ne développe que des microarchitectures processeurs, avec les interconnexions et d'autres technologies, très appréciées sur le marché des terminaux mobiles. Les puces ARM sont utilisées dans la plupart des smartphones et tablettes (Samsung, LG, Apple, MS/Nokia...) actuellement sur le marché.

En 2011, ARM avait présenté sa première microarchitecture 64 bits, appelé ARM-V8A. Elle a été utilisée la première fois par Apple sur son iPhone 5S, introduit en septembre dernier. Pour l'iPhone 6, attendu à la rentrée, Apple, qui développe lui-même ses puces à partir des microarchitectures ARM, a prévu d'intégrer une évolution de son processeur 64 bits A8. AMD, Mediatek, Qualcomm et Samsung exploitent également les designs ARM pour fabriquer leurs prochaines puces 64 bits.

AMD et Intel prêts à en découdre

Également basées sur l'architecture 64 bits ARMv8, les puces Artemis et Maya succéderont aux processeurs Cortex-A57 et A53, qui équiperont des serveurs Linux et des smartphones Android à l'automne. Le fondeur britannique prévoit également de pousser ses puces 64 bits sur les marchés de l'Internet des objets, des systèmes automobiles embarqués et des accessoires connectés. Le mois dernier, ARM a ouvert un centre de recherche à Taïwan pour concevoir des puces de faible puissance pour les appareils connectés.

ARM a décidé de réagir aux dernières annonces d'Intel qui pousse également ses puces Atom et Quark sur les marchés des terminaux mobiles et des objets connectés. Dans les prochains mois, la concurrence va devenir plus rude sur le marché de l'embarqué avec les ambitions affichées d'AMD et d'Intel. Il est donc naturel de voir ARM accélérer le développement et donc la sortie de ses produits.