« Microsoft a été le cinquième plus grand contributeur au noyau Linux version 3.0 » explique sur son blog le développeur Open Source et chercheur en informatique, David Wheeler et de préciser « le principal travail de Microsoft a été de nettoyer le driver d'Hyper-V pour qu'il puisse intégrer le noyau Linux ».

L'intégration de l'hyperviseur passe par le stagging tree du noyau Linux (une arborescence dans laquelle résident des pilotes, systèmes de fichiers et autres additions majeures utilisables) et les questions traitées par Microsoft résident dans la volonté d'intégrer des parties principales du noyau, affirme le chef de projet Linux, Greg Kroah-Hartman. Il indique que « des toilettages supplémentaires et des modifications sont nécessaires pour optimiser définitivement Hyper-V dans le noyau Linux », mais il ne sait pas quand cette tâche sera terminée.

Assurer une compatibilité avec les distributions Linux

Ce travail est essentiel pour s'assurer que la plate-forme de virtualisation de Microsoft soit compatible avec l'ensemble des distributions Linux. Aujourd'hui, Hyper-V fonctionne avec CentOS et des pourparlers sont en cours avec Canonical pour le rendre compatible avec Ubuntu.

Le dossier d'Hyper-V dans le stagging tree contient deux douzaines de fichiers, y compris une liste « to do » avec les problèmes qui doivent être résolues. Cette liste montre que Microsoft doit « résoudre des avertissements et des erreurs  sur le checkpatch (validité du chemin) ; auditer le VMBus afin de vérifier qu'il fonctionne correctement; contrôler l'aspect réseau et les pilotes SCSI ». La liste s'interroge aussi sur la possible fusion entre VMbus et d'autres types de bus virtuels. Microsoft a encore du travail, mais la concurrence avec VMware et Citrix est une émulation supplémentaire pour activer ce processus d'intégration.