Créée en octobre 2000, la société Aspaway a connu la 1ère formule du cloud, l'ASP, qui lui a donné son nom. Elle a traversé le on demand avant d'arriver aujourd'hui au SaaS.  Le tout sur une ligne simple : de l'hébergement dans le monde IBM. Un investisseur privé accompagnait de façon minoritaire les 4 fondateurs depuis leurs débuts. Indispensable pour assurer les investissements nécessaires. Il devait sortir au bout de 5 à 7 ans. Ce départ s'est réalisé plus tard que prévu.

Les dirigeants de la société voulaient de leur côté en garder le contrôle. « Nous étions de plus en plus sollicités par des entreprises voulant entrer dans notre capital » nous précise Michel Theon le pdg d'Aspaway, mais nous souhaitions,  les quatre associés fondateurs, rester majoritaires. Nous avions envie de continuer. « Bref, Aspaway a voulu rester le même tout en changeant d'actionnaire minoritaire. Un exercice peu commun dans le monde IT. Le cabinet Aelios Finance a accompagné la société et dégoté la formule du OBO, owner by out,  qui a permis de faire sortir le précédent investisseur privé pour faire entrer le nouveau, le fonds Alliance Entreprendre.

Devenir plus visible

L'arrivée d'Alliance Entreprendre rend la société beaucoup plus visible et lui permettra de réaliser des opérations de croissance externe. Mais de manière maîtrisée. « Nous sommes sur un marché dont tout le monde parle, note Michel Theon, mais les offres sont supérieures à la demande. Le client n'a pas grandi aussi vite que les nouveaux prestataires, partis très vite, sans forcément de qualité de service associée. Ils  vont se fragiliser, comme ce fut le cas pour plusieurs acteurs du marché de l'ASP au début des années 2000

Dans les deux années à venir, Aspaway compte effectuer une ou plusieurs opérations de croissance externe. La société se classe actuellement aux alentours de la dixième place en France sur le marché de l'hébergement avec beaucoup de compétiteurs entre 800 000 et 2 millions d'euros, donc à sa portée et qui auront du mal à tenir la distance. Aspaway en revanche reste sur une forte croissance organique.

« Il y en a qui vont souffrir »

« 2011 fut une année sportive, plus dure que les précédentes, avec des compétiteurs plus présents mais très en retard, et tirant les prix vers le bas » relève Michel Theon. La société a réalisé 9 millions d'euros (ME) de chiffre d'affaires (CA) en croissance organique de 20%. « 2012 sera une année intéressante, où les clients vont regarder de près les tarifs et les prestations proposéesil y en a qui vont souffrir». La qualité serait tirée vers le bas, avec des disques lents, du stockage machine en lieu et place d'une virtualisation sur des baies. Ce qui explique la fragilisation prévisible de plusieurs acteurs de l'hébergement.

Aspaway prévoit également d'élargir ses offres, avec un axe cloud estampillé Aspaway et des offres verticales lancées avant l'été.