Voilà plusieurs mois qu'Alexandre Zapolsky, PDG de Linagora et fondateur de l'ASS2L, Association des sociétés de service en logiciels libres, voulait transformer sa structure pour accueillir des acteurs plus importants. C'est désormais chose faite : le médiatique patron de Linagora a profité de la deuxième édition de la manifestation 'Paris, Capitale du Libre' pour se rebaptiser. Il faut donc désormais parler de la Fnill, Fédération nationale des industries du logiciel libre. La raison de ce changement de nom est simple, explique Alexandre Zapolsky : « Nous accueillons dans nos rangs six grosses SSII (Sopra, Unilog, Unisys, Osiatis, Steria et Cap Gemini), il nous est donc apparu nécessaire de rassembler nos membres (de petite, moyenne ou grande taille) au sein d'une véritable fédération, où chacun trouve son compte. » Mais pourquoi des SSII de cette taille souhaitent-elles faire partie de la fédération ? Jusqu'à présent, l'ASS2L comptait une soixantaine de membres, pour la plupart des petites sociétés, hormis Bull et, très récemment, IBM (c'est d'ailleurs à l'occasion de l'adhésion d'IBM que l'idée de la Fnill avait été évoquée). Pour Marc de Beaurecueil, responsable informatique de CRP et co-fondateur de l'ASS2L, ce phénomène semble logique pour deux raisons : « Le marché de l'Open Source, même s'il reste anecdotique (entre 2 et 3 % du marché selon le Syntec), est en forte croissance (+ 50 % par an, toujours d'après la même étude). Ces grosses SSII possèdent par ailleurs très souvent un département logiciels libres. Elles souhaitent mettre cette activité en lumière, promouvoir leur implication dans le domaine de l'Open Source, et gagner de la visibilité auprès de leur clientèle. » Autre explication, d'Alexandre Zapolsky cette fois : « La plupart des SSII ont développé un pôle OS, mais elle doivent accepter de nouveaux codes jusque-là inconnus : communiquer, partager les informations au sein d'une même communauté. Nous les aidons à franchir ce cap. » La Fnil ne compte pas s'arrêter là. Prochain objectif : conquérir d'autres SSII de grandes tailles, voire nouer des partenariats avec Dell ou HP. Pour le moment, la Fnill garde le même siège social que l'ASS2L, situé à Paris, mais une assemblée générale devrait décider en septembre prochain de l'implantation du siège, ainsi que de son nouveau directeur. Sans surprise, Alexandre Zapolsky sera candidat.