Atari est en difficulté. L'une des icônes des jeux vidéos des années 80 cherche à éviter la faillite. Son principal actionnaire, BlueBay, indique ne plus pouvoir soutenir la société. En France, Atari SA et Atari Europe ont donc demandé l'ouverture de procédures au titre du Livre VI des difficultés des entreprises. Quant aux trois entités américaines d'Atari, elles devraient passer sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites.

C'est en 1972 que la marque a démarré son parcours. La société s'est fait connaître par ses consoles, l'Atari 2600 notamment, et par des jeux comme Pong, Asteroids et Centipede, mais elle n'a pas pu continuer à rivaliser avec les produits de Nintendo et Sega. Atari s'est alors recentré sur le développement de jeux pour PC, smartphones, tablettes et jeux pour consoles de Microsoft, Nintendo et Sony.

Depuis sa création, le nom et les actifs d'Atari sont passés de mains en mains, arrivant finalement chez le Français Infogrames Entertainment en 2001. L'activité américaine de ce dernier fut renommée Atari et Infogrames Entertainment a racheté les actifs d'Atari en 2008, changeant plus tard son nom en Atari SA. Depuis 2010, l'activité s'est déplacée vers les jeux pour terminaux sous iOS et Android, ce qui a généré des rentrées pour Atari SA en France en 2011 et 2012. Parmi les titres connus sur plateformes mobiles figurent Outlaw, Breakout et Asteroids Gunner.

Dans les trois prochains mois, les entités américaines d'Atari espèrent vendre leurs actifs (incluant marques et logos) ou réorganiser les sociétés de façon à pouvoir se séparer d'Atari SA, selon nos confrères de PC World US. Au cours des procédures sous Chapitre 11, les sociétés poursuivront le « cours normal de leurs affaires ». En France, la société a demandé la suspension de ses cotations sur Euronext Paris.