Les résultats semestriels d'Atos Origin illustrent la tendance générale constatée depuis plus d'un an : sans tomber dans l'euphorie, tout va mieux pour les SSII.

Le groupe affiche ainsi un chiffre d'affaires de 2,72 Md€, un revenu supérieur aux prévisions et qui représente une croissance organique de 8,1 % sur un an. La marge opérationnelle progresse également : elle passe de 6,3 % il y a un an à 6,7 %, avec une forte progression observée au deuxième trimestre. Le bénéfice net bondit de 328 % pour atteindre 121,3 M€, contre seulement 28 M€ à la même époque l'année dernière, une somme qui intégrait des frais de restructuration liés à l'acquisition de Sema.

Point positif pour la stabilité de la SSII : 60 % du chiffre d'affaires proviennent de contrats récurrents, essentiellement dans la maintenance. Parmi ces contrats, citons le renouvellement du marché passé avec le ministère britannique du travail et des retraites pour 750 M€, la prolongation du partenariat commercial avec Philips jusqu'en 2008 et l'extension de la collaboration avec le Comité international olympique jusqu'en 2012.

Pour le reste de l'exercice, Atos vise une marge d'exploitation comprise entre 7,5 et 8 % et une progression du chiffre d'affaires de 8 %. Une croissance que le groupe qualifie d'organique, semblant indiquer par là-même que l'heure n'est pas aux velléités d'acquisitions. Pourtant, l'effacement plus rapide que prévu de la dette pourrait ouvrir la porte à quelques emplettes : de 491 M€ fin 2004, la dette est ainsi passée à 363 M€. Alors qu'Atos prévoyait, en début d'exercice, de ramener son endettement à 350 M€ à la fin 2005, il table désormais sur 200 M€. Et le Président, Bernard Bourigeaud, envisage une trésorerie nette positive l'année prochaine permettant de « tirer pleinement parti des opportunités apparaissant sur le marché mondial des services informatiques ».