L'informatique ne date pas du Mark 1, de Turing, ni même d'Ada Lovelace. On peut en faire remonter les racines jusqu'au paléolithique. Cette thèse peut sembler un peu audacieuse mais elle est incontestable : l'informatique est fille des mathématiques, de la logique et de diverses autres sciences. Cette histoire est racontée dans « Homo Informatix » par Luc de Brabandere, ouvrage qui vient de paraître aux éditions Le Pommier.

Certes, cela peut être sympathique de revoir l'enchaînement des inventions et des innovations, de lire le portrait de ces génies qui ont tracé la route, etc. Et l'auteur, Senior Advisor au BCG, écrit de manière agréable. Il n'en demeure pas moins que ce n'est pas là l'intérêt essentiel de cet ouvrage. Analyser ce passé permet de bien comprendre le présent, ses limites comme ses potentialités. Luc de Brabandere s'amuse ainsi régulièrement à souligner des paradoxes de logique. Et la logique est la base fondamentale de l'informatique. Bien en comprendre les ressors, c'est bien comprendre les bases de l'informatique. La fin de l'ouvrage bat ainsi en brèche de nombreuses fausses idées sur les ordinateurs, leur présent et leur avenir.

Ce petit opuscule est donc rafraîchissant à plus d'un titre. Outre qu'il est culturel dans le bon sens du terme et agréable à lire, il fait partie de ces ouvrages qui permettent de se remettre les idées en place. Cela peut être utile avant de lire le prochain rapport d'un quelconque cabinet d'analystes.