L'université de l'Etat de Washington, à Seattle, s'est penchée sur le traitement réservé aux informations confidentielles aux Etats-Unis. Selon les chercheurs, 200 000 données comportant des informations aussi importantes que le numéro de sécurité sociale, le numéro de carte bancaire ou la date de naissance seraient dispersées chaque mois dans la nature ou égarées. Mieux, le total des données perdues depuis les années 80 frôlerait les 72 millions. Une véritable aubaine pour les fraudeurs et les escrocs en tout genre, sans oublier les spécialistes du renseignement. La faute n'en reviendrait pas majoritairement aux cyberpirates mais bien à l'Administration américaine, aux entreprises privées et aux organismes indépendants. Ceux-ci endosseraient 61% des incidents divers (mise en ligne par distraction, pertes de supports numériques, absence de systèmes de sécurité fiables...) qui sont autant d'atteintes à la vie privée des individus. Les données confidentielles des entreprises font également l'objet de « bavures ». Les cyberpirates seraient quant à eux responsables de 31% des détournements d'information, tandis que 9% seraient dus à des causes inconnues. Ce qui n'est pas le moins inquiétant. Ces résultats recoupent ceux provenant d'autres sources. Ainsi un rapport de l'IT Policy Compliance Group, qui regroupe à la fois des entreprises privées comme Symantec et des instituts de recherche, attribuait la grande majorité des pertes et des détournements d'informations confidentielles à des erreurs humaines. Selon ce document publié la semaine dernière, les hackers ne seraient responsables « que » de 20% des fuites de données sensibles.