La semaine dernière, Fujitsu Laboratories a annoncé que son circuit récepteur pouvait atteindre la vitesse de 56 Gbit/s. « Dans sa catégorie, c'est le circuit le plus rapide du monde », a affirmé le Labs. « Cette technologie pourrait contribuer à améliorer grandement les performances des serveurs, du cloud et des superordinateurs », a ajouté le fabricant qui a, pour la première fois, donné des détails sur cette innovation technologique lors du Colloque « VLSI Technology and Circuits » 2014 qui s'est tenu à Hawaï avant le week-end. Celle-ci utilise des circuits égalisateurs à décision récursive pour compenser la dégradation des signaux de données entrants. Grâce à l'architecture anticipative dite « look ahead » du circuit imaginé par les chercheurs du Fujitsu Labs, les chercheurs ont réussi à corriger les problèmes de dégradation, à augmenter la fréquence de fonctionnement du circuit et à doubler sa vitesse. L'approche « peut se concevoir comme un processus parallèle : il pré-calcule deux candidats sur la base du résultat de sélection pour le bit précédent, et décide simultanément la valeur du bit précédent et du bit actuel après avoir décidé de la valeur du bit, deux bits antérieurs », a expliqué Fujitsu Labs dans un communiqué. « La technologie est différente de celle de produits actuels fonctionnant en 56 Gbit/s, comme l'InfiniBand 4X FDR », a ajouté le Fujitsu Labs, car elle permet d'atteindre les 56 Gbit/s dans un circuit récepteur unique, alors que l'InfiniBand 4X FDR utilise quatre circuits de 14 Gbit/s fonctionnant en parallèle.

Cette technologie pourrait également permettre d'augmenter la vitesse hors des applications sur serveur. « Il est possible d'intégrer cette technologie dans des appareils grand public », a répondu Hisakatsu Yamaguchi, directeur de recherche au Server Technologies Lab de Fujitsu Laboratories dans une interview par courriel. « Au départ, elle pourrait être intégrée à des produits haut de gamme, mais si l'on observe les dernières tendances technologiques, elle pourrait arriver dans les appareils grand public quelques années après ». Fujitsu Labs va utiliser la technologie dans les interfaces de CPU et de modules optiques. Le constructeur compte arriver à un système opérationnel en avril 2017. La technologie pourrait être aussi implémentée dans des serveurs, des superordinateurs et d'autres produits de Fujitsu.