Un peu plus d'un mois après l’événement re:Invent qui s'est tenu à Las Vegas, les équipes françaises d'Amazon Web Services ont souhaité revenir sur quelques une des annonces majeures. Parmi celles-ci, la firme visait tout particulièrement celles concernant la migration vers ses solutions cloud. « Aujourd'hui, nous voyons de plus en plus d'entreprises basculer une partie, voir même l'intégralité de leur SI sur nos infrastructures », rappelle Stephan Hadinger qui pilote les architectes solutions d'AWS France. Une tendance qui pourrait s'intensifier sur le marché français avec l'ouverture prochaine de trois datacenters en région parisienne.

Pour la migration des données, la firme proposait déjà son appliance Storage Gateway qui assure un transfert de ces dernières vers S3 pour la production et Glacier pour l'archivage. « Nous ne le faisons pas au fil de l'eau. La solution réalise des snapshots de jeux de données et les duplique dans le cloud afin de garder l'agencement de départ. Il n'est donc pas nécessaire de réaliser un classement préalable, même si c'est bien évidemment préférable », explique Stephan Hadinger. Elle sert également à la mise en place d'infrastructures hybrides à travers les solutions Direct Connect.

Du chiffrement natif pour SnowBall

Lors de re:Invent, AWS a également présenté une solution de migration physique baptisée SnowBall. Ce NAS durci de 25 kilos - pouvant embarquer 100 To de données et en assurer le chiffrement - s'avère efficace pour de très grands volume. « Avec une connexion basique de 500 Mbps, il faut compter 64 jours pour transférer 100 To de données. Avec SnowBall il n'en faut pas plus d'une dizaine », explique l'architecte solution. Ainsi, l'opérateur de satellite géostationnaire DigitalGlobe a réalisé une migration de 100 Po de données vers le cloud à l'aide de cette solution.

100 To dans un NAS durci signé AWS, soit une dizaine de disques dur en RAID.

10 000 serveurs en 9 mois

Pour les bases de données, AWS a également fait évoluer sa solution Database Migration Service (DMS), qui permet des migrations entre environnements hétérogènes, notamment vers son SGBD maison Aurora. DMS qui prend déjà en charge MySQL supportera en courant d'année PostgreSQL. « DMS assure automatiquement la mise au format des données entre les environnements », précise Stephan Hadinger. Enfin, la firme propose également la solution Server Migration Services qui fonctionne tel un plug-in pour vSphere (VMware) et permet le transfert de VM vers ses infrastructure cloud. A noter qu'AWS a également annoncé lors de Re:Invent un partenariat avec la filiale de Dell-EMC pour supporter ses technologies directement sur un cloud.

AWS a déjà fait la démonstration de ces technologies, notamment chez l'opérateur énergétique italien Enel pour le compte duquel il a migré sur ses infrastructures 10 000 VM et 6 Po de données en l'espace de 9 mois.