Depuis hier, les utilisateurs peuvent télécharger une version bêta de la fonction Web Apps pour Azure App Service qui tourne sur Azure Stack. Web Apps facilite la construction de sites Web au-dessus d’Azure Stack. Les utilisateurs ont également la possibilité d’installer de nouveaux outils, en version bêta, pour exécuter des charges de travail MySQL et SQL Server sur Azure Stack. Le système dispose déjà d’outils intégrés, pour exécuter des machines virtuelles par exemple. Le but d’Azure Stack est de permettre aux ingénieurs d’utiliser, sur un cloud privé, les compétences qu’ils ont acquises en travaillant sur la version publique d'Azur, et réciproquement. Ces outils supplémentaires permettent en partie de réaliser cet objectif. D’après l'équipe d’Azure Stack, les nouvelles fonctionnalités proposées en bêta précoce figureront très certainement dans la version finale du logiciel, mais ils comptent explicitement sur les retours utilisateurs. Cela signifie que les fonctionnalités risquent de subir quelques légères modifications avant le lancement de la plateforme.

Ambitieuse, la plate-forme Azure Stack entend concurrencer OpenStack en misant sur l'écosystème Azure.

Par ailleurs, Microsoft a mis à jour le kit de développement Azure. Désormais, les ingénieurs peuvent utiliser PowerShell et un utilitaire de ligne de commande multi-plateforme pour exécuter des commandes dans un environnement Azure Stack, en plus du cloud public de Microsoft. L’environnement de développement Visual Studio de Microsoft s’enrichit également d’une nouvelle fonctionnalité qui permet aux utilisateurs de déployer leurs applications directement dans Azure Stack, sur tout compte et dans toute région comme ils peuvent le faire dans le cloud public Azure. Disponible depuis fin janvier, la première preview d’Azure Stack permet aux utilisateurs de transformer un serveur de bonne puissance en environnement « preuve de concept » pour réaliser des tests. Microsoft prévoit de livrer une version finale d’Azure Stack plus tard cette année. En plus du cloud public Azure, les entreprises pourront exploiter leur propre environnement Azure sur site et déployer des applications sur Azure Stack.

Quatre serveurs en cluster pour démarrer Azure Stack 

Avec cette solution cloud privée, Microsoft veut étendre sa plate-forme Azure aux régions du globe que son service ne touche pas encore. Les entreprises seront en mesure de l'installer sur du matériel compatible - les serveurs Dell R630 and HPE DL 360 Gen 9 sont aujourd’hui recommandés par l’éditeur - puis l'utiliser pour exécuter une instance privée de Microsoft Azure, en utilisant certains des outils disponibles dans le cloud public. Il n’est toutefois pas encore possible de tester cette bêta d’Azure Stack dans le cloud public de Microsoft puisque la plate-forme de virtualisation ne supporte pas encore Windows Server 2016. Lorsque Azure Stack arrivera en version finale à la fin de cette année, les administrateurs devront consacrer au moins quatre serveurs physiques en cluster pour son exécution.

Microsoft n'a pas encore arrêté les exigences matérielles minimales pour sa plate-forme, mais Vijay Tiwari, program manager chez Microsoft, a déclaré qu'il sera probablement similaire à ce qui est nécessaire pour tester la version bêta. La configuration minimale dépendra en fait du nombre de workloads en production en local et déportés dans le cloud. Microsoft cherche à convaincre les entreprises de passer au cloud hybride en les accompagnant avec une appliance Azure Stack disposant des mêmes outils de développement et de management que son alternative public afin de permettre aux développeurs de travailler dans les deux environnements de façon transparente. Si l’initiative de Microsoft est couronnée de succès, il pourrait amener les entreprises à dépenser plus sur le cloud public Azure afin de rattraper AWS et nettement distancé IBM SoftLayer et Google Cloud Platform.