Le futur président des Etats-Unis, Barack Obama, s'est exprimé à deux occasions ce week-end sur les éléments de son plan économique. Objectif : créer ou sauvegarder 2,5 millions d'emplois durant les deux prochaines années. S'inspirant du président Franklin Roosevelt durant la grande dépression des années 30, Barack Obama décrit un New Deal en version XXIe siècle. La dépense publique qui devra créer du travail pour les d'américains concernera certes la construction de routes et de ponts, mais pas seulement. Il faudra aussi améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments publics et en particulier celle des écoles du pays. Mais les TIC et Internet sont eux-aussi au coeur du plan économique. « Nous allons rénover nos écoles et nos autoroutes, mais nous allons aussi rénover nos autoroutes de l'information, explique ainsi le futur président dans sa vidéo en ligne hebdomadaire sur change.gov. Il est inacceptable que les Etats-Unis se situent seulement au 15e rang mondial en matière d'adoption du haut débit. Ici, dans le pays qui a inventé Internet, chaque enfant devrait avoir la possibilité de se connecter, et ils l'auront durant ma présidence. En plus de connecter nos bibliothèques et nos écoles à Internet, nous devons nous assurer que les hôpitaux soient connectés entre eux avec Internet. Il faut que chaque bureau de médecin et chaque hôpital utilise des technologies de pointe et exploite des dossiers médicaux électroniques. » Lors de sa conférence de presse Barack Obama a aussi expliqué qu'il faudrait équiper toutes les écoles d'ordinateurs récents. Pour l'instant, aucunes mesures pratiques, ni aucun budget ne viennent étayer ce plan. Barack Obama, qui ne sera investi président que le 20 janvier prochain, a expliqué que son équipe économique travaillait à chiffrer précisément ces mesures. Le futur président a annoncé que les Etats-Unis avaient perdu 533 000 emplois en novembre. Le mois dernier constitue ainsi un triste record en près de 30 ans. Il fait monter à 2 millions le nombre d'emplois perdus depuis les débuts de la récession. Barack Obama a précisé qu'il ne voulait pas d'emplois à court terme mais installés dans la durée. Prudent en cette période troublée, il précise cependant qu'en matière d'économie, « avant d'aller mieux, les choses vont d'abord empirer ».