La réglementation a exigé des entreprises un véritable effort en faveur du développement durable. C'est notamment le cas dans l'informatique avec, par exemple, les dispositions relatives aux déchets électroniques comme les anciens ordinateurs et téléphones. Mais le Green IT va bien au delà et peut être porteur de véritable économies financières. L'Alliance Green IT (AGIT) a réalisé le premier baromètre des pratiques Green IT des entreprises en France pour connaître la situation réelle. Deux tiers des entreprises déclarent disposer d'une politique de Green IT. Mais des points d'amélioration porteuses de vraies économies financières ont été repérés. Cette étude se centre autour de huit grandes thématiques : les infrastructures informatiques, les datacenters, l'impression, la fin de vie, les achats, la gouvernance, les postes de travail et les applications. La réglementation et les possibilités de gains financiers ont toujours été des moteurs puissants pour une véritable stratégie Green IT.

Ainsi, la gestion des cycles de vie des terminaux a permis d'atteindre les deux objectifs notamment via un moindre renouvellement mais aussi par une sortie vertueuse du parc avec recyclage. Le baromètre indique par exemple : « La durée de vie moyenne des terminaux a augmenté de 170% au cours de la dernière décennie. » Les critères d'éco-responsabilité sont souvent intégrés aux appels d'offres pour els achats de terminaux. De la même façon, l'impression est un point d'attention important pour diminuer les coûts en papier comme en toner et en énergie.

Des économies d'énergie... théoriques

Les économies d'énergie sont évidemment un point important. Et c'est notamment le cas pour les datacenters. Mais, très curieusement, les outils de mesure, de contrôle et d'amélioration sont peu déployés. Il y a dans ce domaine, de toute évidence, une vraie potentialité de gains tant financiers qu'écologiques. Dans le même ordre d'idées, l'éco-conception des logiciels (ou celle des sites web) n'intéresse que peu les entreprises. Or cette éco-conception vise prioritairement à optimiser l'emploi des ressources techniques (capacité processeurs, mémoire vive, etc.). Une optimisation amène un moindre besoin et donc de moindres coûts à performance égale. Là encore, cette voie d'amélioration n'intéresse pas suffisamment les entreprises.