Le 1er février, tous les ordres de prélèvements et de virements bancaires devront être au format SEPA. Faute d'avoir fait évoluer ses outils informatiques, une entreprise risque donc de ne plus pouvoir payer ses salariés et ses fournisseurs ou de ne plus être capable de prélever les sommes dues par ses clients. Et la Banque de France dénonce un énorme retard des entreprises françaises alors même que l'échéance est dans quinze jours !

Fin décembre 2013, à un mois de l'échéance, seulement 70% des virements et 35% des prélèvements étaient réalisés au format SEPA. Un mois plus tôt, les taux étaient respectivement de 64% et 26%.

Les petites entreprises à la traîne

La Banque de France indique que les grandes entreprises sont majoritairement prêtes mais ce n'est pas du tout le cas des petites structures, aussi bien entreprises qu'associations. Or la migration ne concerne pas seulement les outils mais aussi et surtout les fichiers de données. Les coordonnées bancaires sont en effet à transformer du format RIB au format BIC/IBAN.

Le plus affolant, peut-être, est que la France est dans la moyenne européenne. La Commission Européenne a donc proposé de repousser la date couperet. Mais l'adoption définitive de cette mesure risque d'être compliquée à aussi brève échéance.