La société Bloom Energy a dévoilé sa Bloom Box, au siège d'eBay à San José, où plusieurs de ses « serveurs » sont déjà en service alimentant en courant électrique une partie d'un immeuble de bureaux. Le premier distributeur mondial Wallmart, FedEx, Bank of America et Google sont aussi clients. Il s'agit selon Bloom, "d'énergie propre, fiable et peu coûteuse ». L'événement aura mobilisé des personnalités comme le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, le général Colin Powell, ancien secrétaire d'état américain ou l'un des co-fondateurs de Google, Larry Page, vantant chacun les valeurs de la société. L'énergie est dans le sable Alors d'où vient l'excitation des américains pour ce procédé énergétique. En effet, les piles à combustible ne sont pas une nouveauté, mais Bloom Energy, déclare que cette fois-ci, sa solution est différente. Kr Sridar, PDG et fondateur de la jeune pousse, a déclaré que le composant principal de la technologie de son générateur était le sable, plus exactement le silicium. Cette ressource a l'avantage d'être présente en quantité n'importe où. La plaque ainsi réalisée comprend deux faces (verte et noire), comme le montre la photo. Le module crée de l'énergie à partir d'une réaction chimique entre de l'oxygène (appliqué sur la face verte) et un carburant comme du gaz naturel ou de l'Ethanol (sur la face noire). Le groupe énergétique est capable de fournir une puissance de 100 Kilowatts et d'avoir une empreinte carbone réduite. La société estime que depuis ses essais en juillet 2008, l'ensemble des serveurs ont produit 11 millions de KWh pour une réduction de CO² estimée à 6,35 millions de tonnes, représentant la consommation électrique de 1000 foyers américains sur un an. Coûts et questions Les modules présentés sont destinés aux entreprises et leur coût est estimé entre 700 et 800 000 dollars. Bloom estime que le retour sur investissement est de 3 à 5 ans. Dans 10 ans de plus petits groupes d'alimentation, sorte de mini-centrales électriques, destinés aux particuliers pourraient être disponibles, au prix de 3000 dollars, en réalisant des économies d'échelle. In fine, les ménages devraient réaliser des économies en fabricant eux-mêmes leur électricité et la production non utilisée pourra être collectée et redistribuée. Les analystes semblent partager sur cette annonce, entre volonté d'y prêter attention au regard des personnalités membres du comité de direction, le général Colin Powell, John Doerr, du fonds de capital-risque Kleiner Perkins , qui a notamment accompagné le développement d'Amazon ou de Google et des sommes engagées sur ce programme, 400 millions de dollars depuis 2001. Nonobstant, les sceptiques pointent une technologie déjà éprouvée et attendent de voir le développement industriel de la solution.