Fondée par Barry Morris (CEO, en illustration principale) et Jim Starkey (CTO), une légende dans le petit monde des bases de données, NimbusDB emploie aujourd'hui un peu moins de 20 personnes essentiellement des ingénieurs. Ancien architecte logiciel chez MySQL et créateur d'InterBase, Jim Starkey, qui vit aujourd'hui à Seattle sur un bateau, est à l'origine de cette base de données distribuée (peer to peer), déployable localement et sur le cloud. Les déploiements en ligne qui permettent une allocation dynamique des ressources et une facturation à l'usage sont particulièrement bien adaptés aux applications web, notamment les industries qui  connaissent des pics réguliers et temporaires. Mais jusqu'à présent, le provisionnement dynamique ne s'appliquait qu'avec difficultés aux bases de données notamment pour répondre au besoin grandissant des utilisateurs mobiles dans les entreprises.


Jim Starkey, un des gourous de la base de données

Avant de fonder NimbusDB, Jim Starkey avait commencé à développer il y a quelques années une base de données élastique, basée sur SQL, mais qui répondait aux concepts d'ACID (Atomicity, Consistency, Isolation and Durability) pour assurer l'intégrité des opérations. Avec NimbusDB, une nouvelle terminologie basée sur la musicologie fait son apparition pour expliquer la technologie utilisée nous indique Barry White. Ainsi, un « Chorus » désigne un groupe de noeuds sur lesquels repose la base de données qui est composée d'objets baptisés « Atoms ». Et si deux utilisateurs veulent modifier au même moment un bloc (un Atom dans le jargon de Nimbus), un superviseur automatique et temporaire baptisé « Chairman » gère les priorités pour éviter les problèmes de synchronisation. Les noeuds, en local ou en ligne, peuvent être ajoutés ou soustraits du système en fonction des besoins.

Redondance et performance

«Imaginez que vous commencez à travailler à Boston avec une seconde machine redondante à Los Angeles qui pourra offrir une capacité de traitement supplémentaire en cas de besoins », nous a expliqué Barry White. « Imaginez que votre base de données dans votre datacenter avec une autre partie dans un cloud public, et des «cloudbursts » pour supporter des pics de charges dans d'autres clouds. » Et pour trouver les meilleurs prix en ligne pour booster temporairement la base de données, NimbusDB propose une fonction baptisée Connection Brokers. L'architecture de NimbusDB ne repose sur aucun matériel en particulier puisque tout est dans le cloud. Le soft s'installe simplement sur un serveur pour assurer ensuite un pont vers le cloud. Les paramétrages sont réduits au minimum, pour aller plus vite, il suffit de rajouter des machines, précise Barry Morris.


Architecture de la base de données NimbusDB, cliquez pour agrandir l'image

Si la solution de NimbusDB n'est pas encore vendue, elle est déjà testée intensivement chez plusieurs clients. Le produit est presque complet et sa commercialisation ne saurait tarder, complète le dirigeant. Une version gratuite, et parfaitement fonctionnelle est d'ailleurs disponible en téléchargement. Baptisée Duet, elle se limite à deux machines, une pour accueillir le module transaction, l'autre pour héberger les archives. La version Quartet (quatre machines donc serveurs ou VM) sera commercialisée quelques milliers de dollars. La base utilisée est x86 mais un portage vers Sparc ou Itanium est parfaitement envisageable, assure Barry Morris, qui estime ce marché insignifiant. Et pourquoi pas sur iPad conclut-il en forme de boutade.