Les annonces des opérateurs télécoms se suivent, mais ne se ressemblent pas toutes. BT vient en effet d'annoncer son offre de cloud computing, nommée Virtual DataCenter (VDC). Bruno Fleisch, responsable du pôle IT et Services de BT France revient sur l'historique de ce produit  « VDC est une offre globale qui existe depuis des années pour une utilisation interne à BT. Le 1er avril 2010, BT a décidé de commercialiser ce service, puis le 1er juillet dernier, il a été lancé en France, mais reposait sur une datacenter en Angleterre ».  La nouveauté de la récente annonce est que VDC est maintenant disponible sur une plate-forme en France. BT dispose de 4 datacenters dont 2 en propre et 2 en location chez Interxion, VDC repose sur une de ces derniers. Ce choix d'un emplacement local répond à deux problématiques souligne Bruno Fleisch « des questions techniques, car la proximité apporte des améliorations en termes de bande passante et des impératifs législatifs pour la localisation des données ».

Une puissance de calcul dédiée

La plate-forme VDC repose techniquement sur les solutions VMware, Cisco et NetApp pour la partie stockage. Elle est complétée par HP pour la partie calcul. Bruno Fleisch a souhaité que l'offre soit lisible et s'établisse en fonction de la demande. Les prix débutent à partir de 180 euros par mois et par machine virtuelle, sur des contrats de 3 mois, 1 an ou 3 ans. Pour se différencier des autres opérateurs qui se lancent dans l'aventure cloud, le responsable précise que « BT propose de la puissance CPU dédiée pour chaque client et non du calcul mutualisé, afin de se prémunir contre certaines perturbations et de paramétrer le niveau de contention ». Le modèle de distribution de l'offre VDC qui sera disponible à la fin du mois de novembre se fera via un portail web, mais également dans un package comprenant un service d'infogérance. Traditionnellement orienté vers les sociétés du CAC40, BT entend bien également toucher le mid market et va travailler avec des éditeurs de logiciels pour proposer sa solution en mode SaaS. Bruno Fleisch ne rend pas public les objectifs souhaités sur VDC, mais pense moins gagner des clients qu'accompagner ses clients existants vers la transformation de leurs usages informatiques.