Finis les complexes vis-à-vis des Japonais. C'est avec ces mots, en substance, que Bruno Maisonnier, président d'Aldebaran Robotics, a présenté Cap Robotique. Ce regroupement de PME qui travaille autour de la robotique, a été créé en décembre 2008 au sein du pôle de compétitivité Cap Digital. Et il s'appuie sur une réalité : la France est en pointe sur le secteur (3e rang mondial en termes de publications scientifiques) et inspire même des maîtres nippons du domaine. Objectif de Cap Robotique : fidéliser et structurer les entreprises françaises pour devenir les champions du secteur. Avec le soutien des pouvoirs public, le développement et l'utilisation des robots se fait aussi bien dans le domaine professionnel que grand public. Et si les Français restent dubitatifs quant à l'utilité de ces travaux, c'est peut-être qu'il manquait un porte-drapeau. C'est peut-être à Romeo que ce rôle sera dévolu : le projet - dont le coût avoisine les 20 M€ - qui fédère 15 acteurs du secteur a pour but de concevoir un humanoïde (robot à forme humaine) d'environ 1,30 m de haut pour venir en aide aux personnes en perte d'autonomie. Avant de proposer ses services en 2015, Romeo devrait être plus médiatisé en 2011 avec un prototype basique mais néanmoins capable d'interaction vocale. Car l'un des axes de développement des robots tourne depuis toujours autour de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage de tâches grâce à la combinaison de multiples technologies (capteurs en tous genres, interface distante, utilisation des réseaux sans fil...). Loin d'être une utopie, le projet intéresserait déjà les assurances qui, selon les caractéristiques finales, seraient prêtes à débourser entre 6 000 et 16 000€ par unité.