Pierre Danon n'est plus directeur général adjoint de Capgemini. Après seulement six mois passés dans le groupe, Danon a été remercié par la direction. Il paye sa candidature à la présidence d'Accor, qui a échoué en raison de la volonté de Gérard Pélisson, le cofondateur du groupe hôtelier avec Paul Dubrule, de voir son neveu Gilles lui succéder. La pression exercée par Pélisson et Dubrule a conduit au retrait de trois institutions financières du processus de recrutement. BNP Paribas, la Société Générale et la Caisse des Dépôts, qui soutenaient la candidature de Pierre Danon, ont ainsi préféré jeter l'éponge, hypothéquant du même coup les chances de succès de leur poulain.
Comble de malchance pour l'ambitieux Danon, ses appétences hôtelières se sont ébruitées et furent bientôt reprises par la presse. C'était, dès lors, son maintien au sein de Capgemini qui devenait incertain. Le 9 octobre, la direction du groupe officialisait la rumeur : Pierre Danon ne fait plus partie de la société, « en dépit du souhait exprimé par ce dernier de poursuivre sa mission. »

Capgemini explique que « les conditions nécessaires à son maintien à un poste d'autorité dans le groupe ne pourront plus être réunies ». Danon, de son côté, déplore le manque de confidentialité ayant entouré cette affaire.