La semaine dernière, Capgemini et sa filiale Sogeti, ont signé  avec cinq organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CGT, CFTC, Force Ouvrière) un accord sur l'égalité professionnelle en France. Cet accord concerne l'ensemble des 20 000 collaborateurs du groupe dans l'Hexagone qui comprend 25% de femmes. Il prévoit un objectif de 29% de jeunes filles au bout de trois ans, grâce à des actions dans les écoles et universités pour faire connaître les métiers technologiques et les possibilités de parcours professionnel. Les cabinets de recrutement partenaires devront présenter systématiquement parmi leurs recommandations au moins une candidature féminine.

Des actions à destination des jeunes parents

La SSII  entend également accroître le taux de promotion des femmes, en réduisant les freins à l'évolution (mobilité, accès à la formation, représentation des métiers). Un budget de 500 000 € a été dégagé dans le cadre de l'égalité salariale.

Une charte de la parentalité, signée par Capgemini le 13 mai 2011, recherchera les moyens pour mieux harmoniser vie professionnelle et vie privée. Il s'agira notamment de créer un environnement plus favorable aux jeunes parents et aux femmes enceintes et de briser les préjugés. Un guide de la parentalité permettra de donner à tous les salariés une information complète sur ce qui est fait pour mieux concilier l'activité professionnelle avec son rôle de parent. Une commission de suivi évaluera l'impact des mesures mises en oeuvre.

Un million d'euros chez Alcatel, 500 000 euros chez HP

D'autres entreprises de la high-tech se sont également engagées dans cette voie. En janvier 2011, Alcatel-Lucent (10 000 salariés dont 25% de femmes), annonçait la signature, en France, d'un accord sur l'égalité hommes /femmes et d'un plan  s'articulant autour de trois grands volets : la féminisation de l'entreprise et des filières grâce des campagnes de sensibilisation dans les filières techniques et auprès des acteurs de l'Education nationale, la promotion des carrières et des salaires des femmes grâce à une enveloppe d'un million d'euros sur trois ans et la conciliation entre vie privée et  professionnelle au sein du groupe

Chez HP France, la négociation égalité professionnelle dure depuis 2005, avec de longs moments d'interruption. Elle s'est concrétisée par la signature, en avril 2010, d'un accord visant à réduire l'écart salarial entre les femmes et les hommes. Un budget de 500 000 euros avait été alloué par la direction pour couvrir les rattrapages salariaux de 63% des femmes employées par HP, soit plus de 580 d'entre elles. Ces rattrapages collectifs ont eu lieu en juin 2010 et 2011. Une commission de suivi paritaire a également été mise en place pour traiter les cas individuels avérés d'inégalité entre les femmes et les hommes au niveau salarial, comme sur le plan de l'évolution de carrière. 2012, qui sera la 3ème et dernière année de la mise en application de l'accord, sera également celle de sa renégociation.