La construction de la ligne grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux est un partenariat public-privé (PPP) de 7,8 milliards d'euros dont 6 milliards pour les travaux qui doit s'achever en 2017. Ce PPP a été confié au groupement ad-hoc Cosea piloté par Vinci Construction et comportant Vinci Energies, Eurovia, Ineo, Egis Rail, etc. Le chantier se répartit sur une trentaine de sites le long des 300 kilomètres de voie, en plus du siège de Cosea à Poitiers. Et Cosea a choisi de mener un chantier « zéro papier », ce qui implique une très haute disponibilité permanente du système d'information par tous les acteurs impliqués. La moindre panne implique en effet un coûteux arrêt du chantier.

Pour atteindre cet objectif, l'ensemble des éléments du système d'information sont supervisés en permanence par POM Monitoring, une implémentation du logiciel open-source Nagios réalisée par l'éditeur Exosec. Cette implémentation comprend des modules additionnels par rapport au produit de base, notamment un module de configuration permettant l'import des éléments à superviser listés dans un fichier Excel. 3100 points de supervision ont été définis pour le système d'information de Cosea.

Le recensement des éléments à superviser a duré trois mois. Mais l'installation et le paramétrage de POM Monitoring ont, eux, duré seulement deux jours. Sur les 5000 personnes participants au chantier, 2100 sont équipés de terminaux informatiques (ordinateurs fixes ou portables, tablettes, smartphones). La haute disponibilité est permise par une redondance applicative entre trois sites : le siège de Cosea, celui de Vinci à Rueil-Malmaison et le centre IBM de Montpellier. Si Cosea disparaîtra en tant qu'entité à la fin du chantier, l'ensemble de son système d'information devra être conservé par le concessionnaire d'exploitation, Lisea, jusqu'en 2061.

Le coût du projet de supervision n'a pas été communiqué.