A l'occasion du passage en région parisienne du « Lab innovation », un camion de démonstration des technologies de Ciena, Virginie  Hollebecque, directrice des opérations pour la France, Israël et l'Afrique fait le point sur la vision de l'équipementier, un an après le rachat de l'activité MAN (Metro Area Networks) de Nortel Networks. 

« Cet innovation Lab permet d'amener des experts des technologies au plus près de nos clients et de nos partenaires. Et sur certaines technologies comme le 100 G, le mieux est encore de voir ce qui marche. 'Seeing is remembering' » décrit-elle. 


L'innovation Lab de Ciena - Cliquer pour agrandir l'image

« Nous en sommes à la troisième génération d'Asic dans nos équipements, nous avons une génération d'avance, c'était d'ailleurs une des raisons de notre acquisition de Nortel Networks » ajoute-t-elle. Le marché de Ciena couvre désormais aussi bien les opérateurs télécoms que les entreprises. Il s'agit alors d'établissements financiers, des banques, d'entreprises de média ou d'organismes de la recherche qui ont des besoins spécifiques en termes de performance, de bande passante et de latence.

« A l'heure du Cloud Computing, il faut que les infrastructures télécoms permettent de tirer le meilleur parti de la virtualisation des applications » souligne Virginie Hollebecque.   Des liaisons 100 G ont été mises en oeuvre par Ciena pour la bourse de New York, le NYSE, qui avait des besoins spécifiques en termes de latence. Idem pour le réseau Renater de la recherche. Des liens 100 G avec un routage IP effectué par des équipements de Cisco ou de Juniper Networks ont été mis en oeuvre avec les opérateurs SFR (entre Paris et Bordeaux) ou Verizon (entre Paris et Francfort). 

Pour autant, la demande du côté du grand public, où de plus en plus consommateurs visionnent des programmes TV en HD a un impact différent selon les opérateurs télécoms. « Le déploiement du très haut débit s'effectue au cas par cas chez chaque opérateur, chaque réseau a ses contraintes, et nous regardons les liens qui ont besoin du 40 G ou du 100 G, qu'il soit délivré en mode 10 par 10, ou en 100 Gbit/s Ethernet » indique Virginie Hollebecque. 

Elle ajoute « Nos concurrents chinois ne savent pas faire du 100 G ni du 40 G cohérent. » La technologie 40 G cohérent permet d'effectuer des transmissions optiques sur des fibres de moindre qualité et sur des distances plus longues, cela permet de récupérer des installations terrestres ou sous marines qui n'avaient pas été forcément prévues pour cette gamme de transmission. « Les opérateurs ont besoin de technologies leur permettant de bâtir des réseaux maillés capables de répondre aux besoins de débits qui sont imrpévisibles» conclut Virginie Hollebecque.

Photo : Virginie  Hollebecque, directrice des opérations pour la France, Israël et l'Afrique.