Il y a quelques semaines, lors d'un évènement à San José en Californie, Cisco a fêté le 5ème anniversaire de son offre de téléprésence qui se constitue de trois grands écrans et d'une expérience vidéo immersive en taille réelle. Il y a 5 ans, le prix d'entrée d'une salle de téléprésence était de 300 000 dollars. Aujourd'hui, Cisco veut démocratiser la téléprésence au plus grand nombre. François Moïse, responsable de l'activité collaboration et communications unifiées chez Cisco France explique « l'usage de la vidéo et de la téléprésence devient plus mature et le phénomène de consumérisation de l'IT pousse à adapter ses usages aux différents espaces de travail ». Concrètement cette démocratisation passe par le lancement d'une application nommée Jabber Video for TelePresence, qui est un client qui se télécharge sur PC ou Mac, mais aussi sur une tablette ou un smartphone. « Il est essentiel d'être multi-support, notamment dans le cadre de la mobilité » souligne François Moïse. L'application est pour l'instant en démonstration chez Cisco et devrait arriver en version beta au premier trimestre 2012. A noter que côté concurrence, il existe déjà des solutions similaires comme Vidyo par exemple.

L'application proposée par Cisco montre aussi le travail du constructeur dans l'intégration des différentes briques collaboratives, la HD a par exemple été implantée il y a 6 mois dans Webex, l'outil de webconferencing de Cisco. John Chambers, PDG de Cisco avait résumé cette orientation « Video is new voice ».

Des idées dans les cartons


La R&D n'est pas en reste pour aller plus loin dans l'expérience vidéo. D'ores et déjà, il est possible d'enregistrer une réunion en téléprésence et repasser les interventions sur n'importe quels supports. La prochaine étape est de trouver des mots clés dits pendant la réunion ou la session vidéo et de les indexer dans une base de données mises à disposition pour les collaborateurs. « Il existe une prolifération d'informations importantes lors des réunions organisées en téléprésence et la demande est forte de pouvoir les analyser, valoriser et les partager sur des outils comme un réseau social d'entreprise par exemple » souligne François Moïse. Il existe d'autres éléments de recherches comme la réalité augmentée ou la traduction en temps réel, mais ils restent pour l'instant au stade de concept. A suivre...