La diversité des offres cloud annoncées par Oracle depuis deux ans, cloud privé et public, SaaS, PaaS et IaaS, imposait à l'évidence un récapitulatif un peu formel de la part de l'éditeur californien. Ce dernier a donc engagé, avec son cycle CloudWorld, une tournée mondiale de dix dates, démarrée en janvier à Dubai et achevée cette semaine en Europe, mardi à Londres et mercredi à Munich, avec l'intervention de Mark Hurd, président d'Oracle, et de Thomas Kurian, vice président, responsable du développement des produits. Entre temps, CloudWorld avait fait étape à Los Angeles, Sydney, Mumbai, New York, Singapour, Tokyo et Mexico.

Hier, à quelques jours de la fin de son exercice fiscal (clos le 31 mai 2013), Oracle n'a pas fait d'annonce particulière. L'événement était centré sur son offre de cloud public qui rivalise avec une multiplicité de concurrents, SAP, Microsoft, AWS, IBM, HP, Salesforce.com, etc., chacun de ceux-ci avançant régulièrement des pions sur de nouveaux segments, à l'instar de SAP proposant maintenant à ses clients de déployer dans le cloud sur sa base de données en mémoire HANA. L'un des objectifs de CloudWorld était donc de présenter méthodiquement les suites applicatives SaaS et l'offre PaaS d'Oracle, cette dernière donnant accès à sa base de données, à des outils de développement Java, à des services de mobilité et de stockage, notamment. Pour les héberger, le fournisseur dispose de onze datacenters dans le monde dont trois en Europe.

Des suites modulaires à adopter par briques

Le catalogue SaaS se compose de suites très modulaires couvrant la gestion du personnel (Human Capital Management : paie, suivi des temps de présence...) et des carrières (recrutement, formation, entretien individuel, plan de succession...), le suivi des ventes et du marketing, le service aux clients, l'ERP, la planification budgétaire et le reporting financier. Hier à Munich, sur un terrain où l'éditeur allemand SAP, principal rival, est particulièrement présent, Thomas Kurian a pris le temps de détailler les suites SaaS de gestion des ressources humaines (un domaine sur lequel Oracle a acquis Taleo peu après le rachat de Successfactors par SAP). Il a aussi rappelé que les entreprises pouvaient adopter ces offres brique par brique, selon leurs besoins, et les faire cohabiter avec leur existant installé sur site, solutions SAP notamment.

« Ce que nous voulons faire comprendre, c'est que l'on peut les mettre en oeuvre de façon modulaire... les déployer en quelques semaines », a-t-il pointé. Les solutions RH sont déclinées pour 27 pays et les logiciels financiers proposent 11 localisations, a rappelé Thomas Kurian. Au passage, le vice président responsable du développement produits a indiqué que l'offre de planification budgétaire Hyperion, pour l'instant déployée uniquement sur site, serait disponible en mode SaaS d'ici à la fin de l'année. Il a également rappelé que ces différentes suites pouvaient être exploitées dans le cloud public d'Oracle ou être installées en cloud privé, les versions en ligne et sur site partageant le même code. Cela permet aux équipes informatiques d'utiliser le cloud public pour réaliser des tests, a-t-il notamment expliqué ultérieurement lors d'un point presse.