Il reste six semaines, jusqu'au 2 octobre 2011, pour participer à la 5ème édition du concours de start-up lancée début août par Amazon Web Services. L'opérateur de cloud public cherche à donner de la visibilité aux entreprises exploitant de façon innovante sa plateforme et les solutions qu'elle intègre. Les candidats seront non seulement jugés sur la manière dont ils l'exploitent, sur l'originalité de leur réalisation, mais aussi sur l'évolutivité de leur projet et sur leur capacité à répondre aux besoins du marché dans la durée. Pour être admissible, l'entreprise candidate ne devra pas avoir généré plus de 10 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel brut, ni reçu plus de 10 millions de dollars de fonds externes.

Elargi cette année au monde entier, ce concours désignera 15 demi-finalistes, également répartis entre les trois grandes zones géographiques : le continent américain, l'EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) et l'Asie-Pacifique. Chacun recevra 2 500 dollars en crédits AWS. De cette sélection sortira six candidats qui recevront 10 000 dollars en crédits AWS et se verront offrir le voyage à Palo Alto (Californie) pour participer à la finale. A la clé pour le grand gagnant : 100 000 dollars dont 50 000 en crédits AWS.

Dassault Systèmes sur AWS avec 3DS version 6

AWS insiste sur l'opportunité qu'il offre aux jeunes entreprises en mettant à leur disposition une infrastructure technique que leurs ressources  limitées ne leur permettraient pas de déployer en interne. « De petites entreprises peuvent ainsi construire de nouveaux services très rapidement », Terry Wise, responsable du développement de l'activité AWS, en soulignant que, de la même façon, à l'autre bout du spectre, cette infrastructure apporte aux grandes entreprises ou à d'autres organisations ayant besoin d'analyser d'importantes quantités de données. Il cite la banque espagnole Bankinter qui, en s'appuyant sur du calcul haute performance (HPC) sur AWS, effectue en 20 minutes en moyenne, contre 23 heures auparavant, des simulations sur les risques liés au crédit.

En mai, l'éditeur de solutions de gestion SAP a de son côté annoncé la disponibilité sur AWS de ses applications décisionnelles BusinessObjects et de ses solutions Rapid Deployment. Et en juin, c'est le Français Dassault Systèmes qui a indiqué qu'il proposait d'utiliser sur AWS sa technologie 3DS version 6 pour collaborer en ligne. Au sein du cloud EC2, il a recours aux services Elastic Block Store et Simple Storage Service d'Amazon pour stocker d'importants volumes de données de conception. En France, une société comme Pagesjaunes s'appuie sur AWS pour mettre en oeuvre son service Urbandive.com.

Les entreprises réticentes à confier leurs applications à un cloud public évoquent souvent les risques d'interruption de service pour expliquer leur prudence. Comme en écho à cette inquiétude, le cloud EC2 a connu quelques déboires au début de ce mois, à la suite d'une coupure de courant dans son datacenter à Dublin, touché par la foudre. Le fournisseur vient de dresser un bilan de l'incident et indiqué qu'il allait renforcer la sécurité de ses générateurs.

Illustration : D.R.