En 2010, l'amélioration de la conjoncture économique se traduit également par une diminution du nombre de défaillances d'entreprises. Le cabinet Altares a en effet comptabilisé 5% de défaillances de moins qu'en 2009 pour l'ensemble de la France. Il s'agit clairement d'une inversion de tendances, car les trois années précédentes avaient été marquées par une augmentation du nombre de procédures (liquidations, redressements ou plans de sauvegarde). Malgré cette amélioration, le total des procédures reste d'environ 60 000.
Tous secteurs d'activité confondus, Altares constate que l'amélioration concerne tout d'abord les PME, qui avaient été les plus touchées au cours des trois années précédentes. Pour les entreprises de 100 à 199 salariés, la baisse du nombre de défaillances frôle ainsi 40%.

Les surprises des filières IT

En ce qui concerne le secteur informatique et télécoms, les situations restent très différentes, mais les principales victimes ne sont plus les mêmes. Les dégradations les plus fortes concernent en effet les services (notamment avec 10% de défaillances supplémentaires par rapport à 2009 pour les activités liées à la programmation). A l'inverse, les entreprises de négoce de produits IT sont quasiment les meilleurs élèves : 30% de défaillances en moins que l'année précédente. Ces évolutions demandent bien sûr à être modérées, dans la mesure où le nombre de défaillances dans la distribution IT avait atteint un niveau record en 2009, tandis que les entreprises de services avaient été comparativement épargnées. « Au-delà de ces chiffres, on peut considérer qu'il y a eu « deux » années 2010, explique Thierry Million, Responsable des Etudes chez Altares. Autant le premier semestre est resté médiocre, autant l'amélioration a été de plus en plus marquée durant la seconde moitié de l'année, et la diminution du nombre de défaillances a même dépassé 9% au dernier trimestre 2010 », conclut-il.