L'Université de technologie de Belfort-Montbéliard participe à la seconde édition du Défi H , 1er Trophée des Grandes Écoles et Universités au service de l'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap lancé par Sogeti France et Le Monde Informatique. Créé en 1999, cet établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, membre du réseau des universités de technologie est né du regroupement de l'Ecole nationale d'ingénieurs de Belfort et de l'Institut polytechnique de Sevenans. Ses formations s'appuient sur la recherche et sur la valorisation. Florence Bazzaro, maître de conférences en sciences cognitives  et réalité virtuelle, chargée de Mission Handicap à l'UTBM est membre du jury de cette seconde édition du Défi H.  « L'UTBM a été sollicité car l'établissement  a pour vocation d'allier le recherche appliquée et l'éducation via des partenariats avec des industriels », indique-t-elle.

Les raisons qui l'ont conduite à participer à cette aventure portent sur les usages des solutions qui seront développées par les étudiants des écoles d'ingénieurs et des universités qui participent à ce concours. « Les élèves doivent se pencher sur l'utilisation d'un produit innovant », souligne Florence Bazzaro. « Ils peuvent développer leur solution au moyen de la réalité augmentée, comme c'était le cas du projet Contrast, ou bien s'appuyer sur des technologies couplant la robotique et la médecine pour la réalisation de prothèses, de solutions d'aide à la téléassistance ou aux cordes vocales. »

Renforcer la communication    

L'enseignante-chercheur souhaitait également découvrir les outils innovants proposés par d'autres écoles. « L'important est que le produit conçu pour une minorité convienne à la majorité », précise-t-elle. Pour Florence Bazzaro,  ce type de concours favorise également l'esprit d'entreprise. « Le principe de la compétition crée une vraie dynamique », estime-t-elle. «  Les étudiants se forment à la gestion de projet, avec des produit qu'ils doivent gérer de A jusqu'à Z. Cela favorise l'innovation et l'entreprenariat. » 

Selon Florence Bazzaro, pour accroître l'employabilité des étudiants en situation de handicap, il faut faciliter leur accès aux études supérieures. « Actuellement, les établissements d'enseignement supérieur de l'Hexagone ne comptent que 11 000 étudiants en situation de handicap », indique l'enseignante-chercheur. « Ce chiffre a tout de même doublé depuis 10 ans grâce à la Loi pour l'égalité des droits et des chances de février 2005.  Mais le handicap n'est pas forcément visible et ne se limite pas qu'aux personnes en situation de handicap moteur. Les déficients visuels,  auditifs et cognitifs sont encore mal connus. La représentation des étudiants est  encore très naÏve. C'est une question qui nécessite beaucoup de communication. »